Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), a organisé un séminaire sur « l’état des lieux et perspectives de l’utilisation des biotechnologies dans le domaine de la santé en Algérie », indique vendredi un communiqué de cette instance.
Initié par la commission santé, démographie et territoire du CNESE, ce séminaire organisé jeudi, en présence du ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi et du Directeur de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji, a réuni les principaux intervenants dans le domaine des biotechnologies et de la santé, chercheurs, enseignants et opérateurs économiques.
Dans son allocution d’ouverture, le président du CNESE, Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi, a fait savoir que cette thématique « retient l’attention des pouvoirs publics soucieux de fournir des soins de santé à la population », ajoutant que « la sécurité sanitaire est devenue une partie intégrante de la sécurité nationale dans le projet de l’Algérie nouvelle initié par le Président de la République, M. Abdelmadjd Tebboune ».
M. Khelladi a affirmé, à cette occasion, que le développement des biotechnologies « requiert un soutien accru aux structures de recherche de notre pays et la mise en place de mécanismes permettant de transformer les résultats de la recherche en produits »
Cela nécessite, a-t-il souligné, « une vision et une feuille de route claires qui fixent les priorités de recherche en fonction des besoins fondamentaux de notre pays, et la création d’un environnement de recherche intégré qui aide à l’émergence et au développement de centres de recherche et d’entreprises spécialisées dans le domaine de la biotechnologie dans notre pays ».
De leur côté, les intervenants ont noté, souligne le communiqué, que dans le domaine de la santé, « les biotechnologies peuvent apporter de nombreux avantages », notamment dans « le développement de nouveaux médicaments et thérapies plus efficaces, la médecine personnalisée avec un traitement adapté à l’individu, le diagnostic amélioré, ainsi que la prévention des maladies, et ce grâce à une meilleure compréhension de la génétique et la biologie des maladies, la production de vaccins tels que les vaccins à ARN messager et la thérapie génique ».
Cependant, l’acquisition du savoir-faire biotechnologique en santé nécessite, selon eux, « une approche multisectorielle et des stratégies synergiques doivent être déployées en formation et éducation, en recherche et développement dans les secteurs public et privé, en infrastructures de soutien en mettant en place un cadre juridique, en développant des partenariats internationaux et en soutenant financièrement les projets de recherche et les startups ».
Il s’agit, ajoutent-ils, de mettre en place « une politique à long terme qui aboutira à une maitrise du développement scientifique et technologique, une amélioration sensible de la santé et du bien-être de la population et une croissance économique ».