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Lutte contre la pollution plastique : Bientôt un traité international « historique »

L’ONU va entamer des négociations autour d’un traité visant à endiguer la menace pour la biodiversité qu’est la pollution plastique. Elles débuteront aujourd’hui, mercredi, à Nairobi, la capitale kényane. Il est attendu la ratification d’un traité qualifié d’«historique» pour lutter contre la pollution plastique qui menace la biodiversité mondiale.

L’Assemblée pour l’environnement de l’ONU (ANUE), qui réunit actuellement des délégués de 175 pays, doit adopter une résolution créant un « Comité intergouvernemental de négociation » chargé d’élaborer un texte juridiquement contraignant d’ici sa prochaine réunion en 2024.

Les négociateurs sont mandatés pour se pencher sur les impacts de la production et de l’utilisation, sur celui des déchets et sur les technologies de son recyclage. Leur mandat prévoit également de négocier des objectifs mondiaux, l’élaboration de plans nationaux et un système d’aide pour les pays pauvres. Il concerne toutes les formes de pollution terrestre et marine, y compris aux micro-plastiques.

Ces négociations sont pour beaucoup de responsables de l’organisation onusienne de la principale avancée depuis l’accord de Paris sur le réchauffement climatique en 2015 pour faire face à la triple crise qui menace le monde, à savoir le changement climatique, effondrement de la biodiversité et la pollution.

La première session de discussions devrait avoir lieu en mai, selon des sources concernées. 

Il faut savoir que quelque 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets dont moins de 10 % sont actuellement recyclées et 22 % sont abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l’environnement, selon les dernières estimations de l’OCDE. Cette pollution contribue notamment à l’effondrement de la biodiversité, relevé par tous les spécialistes, alors même que les « solutions basées sur la nature » sont considérées dans le nouveau rapport des experts sur le climat de l’ONU (Giec), publié lundi dernier, comme un outil important de lutte contre le changement climatique et d’atténuation de ses effets.

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