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Trafic et consommation de drogues : Tlemcen victime de sa proximité avec le Maroc

Il ne se passe pas un jour où il n’est pas signalé la saisie de drogues et l’arrestation de narcotrafiquants le long de la bande frontalière avec le Maroc. Récemment, une importante quantité de résine de cannabis estimée à 115 kg a été saisie par le Service Central de Lutte contre le Trafic Illicite des Stupéfiants, a-t-on appris auprès de la sûreté de la wilaya de Tlemcen. La même source a indiqué que six narcotrafiquants ont été arrêtés et deux véhicules servant de transport ont été saisis. Ce réseau activait tout au long du tracé frontalier de Naama et Tlemcen.

De nombreuses saisies de drogue ont été effectuées depuis le début de l’année en cours par les différents services de sécurité (gendarmerie, police, douane et les éléments de l’ANP). Les quantités sont de plus en plus importantes, qui renseignant sur la gravité du problème.

Pour les services de sécurité, il est indispensable de promouvoir et assurer un niveau élevé de communication et de coopération entre les services afin de permettre une répression effective et efficace en matière de drogues. Pour beaucoup, le trafic de drogues depuis le pays voisin a pris une ampleur telle que la société tout entière risque d’être « empoisonnée ». Toute une mafia se cache derrière ce trafic dont le but évident est de déstabiliser la jeunesse algérienne. La préservation de la santé publique est l’axe majeur de la politique de l’Etat et l’ensemble des institutions publiques sont tenues de la mettre en application. Pour les services de sécurité à Tlemcen, la lutte implacable contre le narcotrafic vise à réduire les méfaits que provoquent les drogues parmi les jeunes et autres tranches de la société : nuisances de tout ordre, délits et crimes, problèmes à l’ordre public…

Journée de sensibilisation sur les dangers de la drogue

A Tlemcen qui compte un tracé frontalier de plus de 70 km avec le Maroc, les différents services de sécurité ne cessent de porter des coups durs à la mafia de la drogue. Les résultats obtenus démontrent à quel point les policiers, gendarmes et douaniers jouent un rôle-clé en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants.

Les services de sécurités se battent de jour comme de nuit contre ce crime organisé dirigé par des barons régnant sur des réseaux de trafics transfrontaliers. Les narcotrafiquants ont choisi le territoire de Tlemcen comme lieu de prédilection pour faire transiter de grosses quantités de drogues destinées principalement à l’Europe via les ports d’Oran et Ghazaouet. Il faut signaler que le Maroc, où les superficies consacrées à la culture du haschich s’accroissent d’année en année, se maintient au rang de premier producteur et exportateur mondial. Un danger réel menace la société avec ce poison qui nous vient de l’ouest. La majorité des drogues saisies en Algérie et en Europe proviennent du Rif marocain, où l’on cultive le kif sur une superficie dépassant les 68 000 hectares avec des productions record et une rente de plus de trois milliards de dollars annuellement…

En constante augmentation que ce soit à Tlemcen ou ailleurs, la consommation de drogues inquiète les responsables politiques, les éducateurs et, tout particulièrement, les parents qui redoutent ses effets pervers des substances psychotropes sur la santé de leurs enfants. Car malgré tout un dispositif mis en place pour sensibiliser la société, la consommation de drogues est signalée dans les milieux de la jeunesse.

Devant l’ampleur du phénomène, les services de sécurité redoublent d’efforts pour mettre fin au trafic de drogues à Tlemcen, une wilaya devenue malgré elle un centre d’intérêt pour les narcotrafiquants vu sa proximité géographique avec le pays voisin.

Mohamed Medjahdi

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