Par Hamid Dahmani
Dans ce monde gavé d’arbitraire et en forte ébullition, les gens invulnérables, hier très puissants et largement influents au moment où la chance leur souriait partout où ils s’interposaient, ne sont plus ce qu’ils étaient. À présent, ils se font tout petits et se sont subitement dégonflés du jour au lendemain. Ils sont redevenus des êtres impuissants, pareils à des toutous peureux et craintifs à la recherche d’une planque.
On dit que nul n’est infaillible dans cette vie tournante et tourmentée pour les plus zélés de cette planète. À ce titre, il y a proverbe populaire qui dit que celui « qui se proclame par la force, mourra par la faiblesse » (Li yedaa bel kouwa, imout be’dhoof).
La vie est pleine de surprises et de retournements et, du jour au lendemain, on peut tout perdre comme la santé, la fortune, les amis, la réputation et même la vie. Il ne faut jamais se fier à sa fortune, sa puissance et à ses gros bras et faire montre d’une fierté déborbante pour narguer les autres. Combien de mecs arrogants et vaniteux qui étaient fiers comme des coqs, ont cru en la force de leurs biceps et leurs pouvoirs qui ont mordu la poussière après avoir affronté plus faible qu’eux.
Rira bien qui rira le dernier, dit le proverbe populaire aux rêveurs. Les fanfarons n’ont aucune sagesse, ils occupent la scène principale en proférant des menaces, des injures et toutes sortes de méchancetés et de chantages contre les oppressés. Il faut reconnaitre que cette planète déborde de cinglés qui se comportent comme des voyous dans les moments de tension, et qui devraient être internés pour avoir osé le ridicule. La dictature, l’impérialisme l’oppression et la tyrannie sont le fort des plus médiocres galvanisés par leurs illusions. Les gens excellents sont rares dans la société, ils ont été poussés à quitter la scène par les prétentieux.
Le chien fait le beau. Et les vauriens font le fier. Des gens qui ont tout le confort de la vie impressionnent uniquement leurs semblables par les vêtements qu’ils portent ou les voitures qu’ils conduisent. Ils habitent des villas cossues. Ils possèdent des commerces en tous genres. Mais ils n’ont rien dans la tête pour penser intelligemment.
H. D.