Les États membres de l’Union européenne ont voté mercredi dernier “à l’unanimité” un accord portant réduction des quotas de pêche autorisés en 2025 dans les eaux européennes, avec un compromis difficile sur la Méditerranée, a-t-on annoncé. En soutien à leurs pêcheurs respectifs, la France, l’Italie et l’Espagne ont contesté la réduction drastique de la pêche en Méditerranée demandée par la Commission de l’UE. Après d’âpres discussions, les États de l’UE ont trouvé un compromis débloquant la situation. « Tout le monde, Commission comprise, a dû faire des efforts », affirme un diplomate européen, cité par les médias. En Méditerranée occidentale, les États membres se sont accordés à réduire globalement les activités de pêche “des chalutiers de 66% dans les eaux espagnoles et françaises (Golfe du Lion) et de 38% dans les eaux françaises et italiennes (Corse).” En soutien aux pêcheurs, ils ont “renforcé un mécanisme de compensation en allouant des jours supplémentaires de pêche aux chalutiers qui optent pour des engins plus sélectifs des espèces capturées.”, selon cette source. En Atlantique, les États membres ont convenu d’une baisse du quota de langoustines de 25% notamment dans le Golfe de Gascogne, a-t-on ajouté.
Si l’accord satisfait la communauté des professionnels, il n’est pas bien accueilli par les ONG défenseuses de la protection de la ressource. Ainsi, l’ONG Seas At Risk a estimé que l’UE a échoué à mettre fin à la surpêche, en ignorant les avis scientifiques.
La surpêche ainsi que d’autres fléaux d’origine humaine comme la pollution diverse et surtout plastique ajoutées aux effets négatifs du réchauffement climatique menacent sérieusement les équilibres fragiles de la biodiversité marine en Méditerranée, l’espace maritime le plus pollué de la planète, selon les environnementalistes.
A. M.