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Palestine, l’autre façon d’affamer la population

D’après une analyse récente des données satellitaires effectuée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les infrastructures agricoles de Gaza ont subi des dégâts à grande échelle: 57 pour cent des terres cultivées ont été endommagées, 33 pour cent des serres ont été détruites et nombre de puits et de panneaux solaires ont été perdus.

Une grave pénurie de fourrage et d’eau a causé la mort de quelque 70 pour cent des animaux d’élevage depuis octobre 2023. En outre, environ 70 pour cent de la flottille de pêche de la bande de Gaza a été décimée. Seuls l’agriculture, l’élevage et la pêche à petite échelle se poursuivent, lorsque les conditions de sécurité le permettent.

D’après les données publiées le 25 juin 2024 par l’initiative mondiale du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), 96 pour cent de la population gazaouie connaîtra un niveau élevé d’insécurité alimentaire aiguë jusqu’à septembre 2024. Dans les conditions actuelles, près d’un demi-million de personnes risquent la famine. Ce chiffre effarant signifie qu’un Gazaoui sur cinq sera confronté à la faim extrême et plus de 20 pour cent de la population passera des jours entiers sans manger.

Les volumes de l’aide alimentaire internationale, qui se compose principalement d’aliments en conserve non périssables, sont insuffisants du fait des blocus. De plus, les aliments en conserve et préemballés sont certes indispensables et permettent à la population de survivre, mais ils ne remplacent pas les aliments nutritifs frais comme le lait, la viande rouge et les légumes.

Des milliers d’oliviers détruits chaque année par les colons sionistes

Les pesticides, une autre arme de guerre contre les Palestiniens

En plus de la destruction systématique de Gaza, Israël mène des incursions régulières sur les terres palestiniennes en Cisjordanie et, plus grave encore, y pulvérise d’énormes quantités de pesticides.

De fait, dans la vallée du Jourdain, et depuis 2021, le “rasage des cultures” palestiniennes par Israël à coups de bulldozers et de pesticides dévastateurs est devenu “récurrent”.

Bien sûr, l’objectif avoué est d’étendre la colonisation dans les zones les plus vitales et les plus fertiles des Territoires palestiniens, en s’en prenant à la production agricole locale palestinienne.

Les colons soutenus par l’armée sioniste effectuent régulièrement des pulvérisations de pesticides sur les terres agricoles à la lisière des territoires palestiniens, prétendant lutter contre les mauvaises herbes. Or, ces produits posent problème : les herbicides et les produits chimiques utilisés par l’aviation israélienne sont à des concentrations qui atteignent dix fois les quantités autorisées.

Cela constitue des risques réels pour les sols, mais aussi les sources d’eau, sans compter les dégâts immédiats sur les cultures et le fait que ces composés chimiques menacent la santé des citoyens.

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