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Assassinat d’humanitaires à Gaza : un conseiller spécial australien suivra l’enquête

Le gouvernement australien a annoncé vendredi soir qu’il allait nommer un « conseiller spécial » chargé d’examiner l’enquête sur la frappe aérienne israélienne qui a tué des travailleurs humanitaires, dont une ressortissante australienne, dans la bande de Gaza.

Dans une déclaration commune, les ministres de la Défense Richard Marles et des Affaires étrangères Penny Wong estiment que les informations fournies par Israël sur l’enquête relative à la frappe aérienne n’ont pas répondu aux attentes du gouvernement australien.

Les deux ministres indiquent qu’ils vont écrire à leurs homologues israéliens pour les informer de l’intention de leur gouvernement de nommer un conseiller spécial indépendant pour superviser cette enquête et que l’Australie s’attend à ce que toutes les preuves soient préservées.

Mme Wong se dit par ailleurs préoccupée par le fait que les responsables de l’opération n’ont pas été démis de leurs fonctions pendant la durée de l’enquête.

WCK : Israël « échoue » à justifier ses frappes 

L’ONG World Central Kitchen (WCK) a affirmé dans un communiqué vendredi 5 avril que l’armée israélienne a échoué à justifier les frappes mortelles qui ont tué sept membres de l’ONG à Gaza lundi soir, demandant à l’armée israélienne de prendre des mesures disciplinaires contre les perpétrateurs de ses frappes.

L’armée israélienne a affirmé vendredi qu’elle visait un « homme armé du Hamas » tirant depuis le toit d’un camion d’aide lorsqu’elle a tué sept travailleurs humanitaires à Gaza, admettant avoir commis une série d’« erreurs graves ». L’armée a aussi reconnu que WCK avait bien communiqué son plan de route, mais les militaires chargés des frappes ne l’avaient pas en mains.

« Nous exigeons la création d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur les meurtres de nos collègues de la WCK. L’armée israélienne ne peut pas enquêter de manière crédible sur son propre échec à Gaza », a souligné l’ONG.

« Il ne suffit pas d’essayer d’éviter de nouveaux décès des travailleurs humanitaires, dont le nombre approche désormais de 200 », a déclaré le fondateur de WCK, José Andrés. « Tous les civils doivent être protégés et toutes les personnes innocentes à Gaza doivent être nourries et en sécurité. Et tous les otages doivent être libérés », a-t-il ajouté.

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