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Université de Chlef : débats de fond à la faculté des langues étrangères

Dans le cadre du projet de recherche en formation universitaire (PRFU), la faculté des langues étrangères de l’université Hassiba Benbouali de Chlef a organisé, fin février dernier, une journée d’étude sur les politiques linguistiques et la traduction spécialisée à l’aune des nouvelles technologies de l’Intelligence Artificielle et des exigences du marché de la traduction. La thématique qui résulte d’une mûre réflexion recoupe les politiques linguistiques consistant à moderniser le lexique, le système graphique, la défense ou l’expansion des langues, le développement, les rapports entre langues etc.

Présidant cette rencontre de haut niveau, le Pr Noureddine Dahmane et le Dr Redouane Kerrouzi, respectivement doyen de la faculté des langues étrangères et vice-doyen chargé de la pédagogie, ont insisté sur l’importance d’éclairer autant que possible les mécanismes de l’IA (Intelligence Artificielle) et d’en expliquer l’impact sur les politiques linguistiques actuelles ainsi que les exigences du marché de la traduction, sur l’éthique de la traduction et la traduction spécialisée. Ils ont également montré les possibilités nouvelles offertes aux traducteurs spécialisés, aux formateurs de traducteurs spécialisés et aux recherches en traduction. Les thèmes abordés s’intègrent dans la dynamique de l’évolution du champ de la politique linguistique et de la traduction spécialisée.

La journée, en mode hybride, s’est tenue à la salle des conférences de la faculté où toutes les conditions ont été mises en place pour réussir l’événement. Selon le Dr Kerrouzi, vice-doyen chargé de la pédagogie, des professionnels ont pris part à l’événement dont Me Ali Naas Arabat, traducteur agréé, et Mme Imane Amina Mahmoudi, maitre de conférences à l’institut de traduction de l’université Alger 2, en plus de l’équipe pédagogique de l’établissement.

Le comité d’organisation a prévu une séance en début de journée consacrée aux interventions de MM. Noureddine Dahmane, doyen de la faculté et président de la journée d’étude, Abdelkader Kessoul, chef du département de français, Redouane Kerrouzi, vice-doyen et président de la journée, et Mme Boukhlef, la présidente du laboratoire des langues. Les intervenants, après avoir expliqué à l’auditoire composé essentiellement d’enseignants des deux départements et de quelques étudiants intéressés, les conditions dans lesquelles est suggéré le thème.

Les séances plénières animées par des professeurs se sont déroulées dans l’après-midi, les thèmes ont porté sur « la traduction juridique : défis et difficultés », « le transfert interculturel des concepts juridiques religieux issus de la shari’a : mission impossible ? » présenté par le Dr Mahmoudi de l’université d’Alger. Le Pr Dahmane de l’université de Chlef est revenu dans sa communication sur la traduction contextuelle entre intelligence humaine et/ou artificielle. Le Pr Abdelkader Senkadi, du département d’anglais, s’est attardé quant à lui sur des détails en rapport avec le thème : « Can I unravel the challenges of tranlating legal acronyms : A Pratical insight ?» (l’IA peut-elle résoudre les défis de la traduction des acronymes juridiques : un aperçu pratique).

Ces communications ont été suivies d’autres interventions sur la traduction spécialisée à l’ère des nouvelles technologies de l’Intelligence Artificielle et les exigences du marché de la traduction (le cas du discours juridique), présenté conjointement par les Drs Nesrine Djilali Ayad et Redouane Kerrouzi, la traduction, activité interdisciplinaire à l’ère des nouvelles technologies, présentée par les Drs Hadj Bouridane et Abdelkader Kassoul. Le Dr Bencharki Hernoun est intervenu sur la traduction sémantique au service de l’intercompréhension.

D’autres interventions en rapport avec la thématique du jour ont eu lieu avant que la journée ne prenne fin vers les coups de 18h.

Selon l’adjoint du doyen de la faculté, le Dr Kerrouzi, les séances plénières ont permis de clarifier aux étudiants présents plusieurs points qui leur paraissaient confus parce que trop théoriques en ce sens où les conférenciers n’ont rien laissé filer entre les doigts pour répondre aux différentes sollicitations.

Pour terminer, il faut rappeler que la pertinence du thème et la qualité des interventions ont donné satisfaction aux participants à cette journée.

Abdelkader Ham

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