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Le plan d’eau a fortement diminué : le barrage d’El Meffrouche à sec

Les responsables des Ressources en eaux de la wilaya de Tlemcen jugent la situation de leur secteur alarmante voire dramatique : la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois sur la région a provoqué un réel abattement de la nappe phréatique et a durement affecté les barrages dont le niveau a baissé de manière inquiétante. L’exemple est illustré par le barrage El Mefrouche dont le niveau est au plus bas. Cet ouvrage hydraulique, situé dans la daïra de Mansourah, alimente la ville de Tlemcen. Ou plutôt alimentait la grande cité historique car, en raison du manque flagrant de précipitations, le barrage compte à peine quelques milliers de mètres cubes. Des quantités insuffisantes pour répondre aux immenses besoin du chef-lieu de wilaya. Principalement alimenté par les crues et les apports de l’oued Nachef, le barrage de Mefrouche est quasiment à sec comparé à ses capacités de rétention.

Il y a deux années de cela, ce barrage attirait de nombreux touristes. C’est une vaste étendue d’eau qui séduisait les visiteurs, c’est aussi un lieu où les oiseaux migrateurs élisaient domicile. Toutes ses rives sont prises d’assaut par les pêcheurs à la ligne. Dans les alentours, les familles viennent se reposer, certaines pour prendre leurs repas dans le calme et la sérénité.

Cependant, cette image idyllique s’est transformée en scène de désolation. Faute de pluie, la réserve d’eau s’est réduite de manière notable, laissant craindre l’assèchement total du plan d’eau.

Le changement climatique n’est plus une vue de l’esprit, c’est un problème réel avec lequel il faudrait désormais compter. Avec la croissance urbaine et démographique, les besoins en eau de la population, de l’agriculture et de l’industrie vont en augmentant. Il est donc urgent de repenser sérieusement la politique de l’eau. Sinon, la wilaya devra affronter des situations de stress hydrique qui concernent d’ailleurs plusieurs autres régions du pays.

La baisse de la pluviométrie observée depuis ces deniers mois a engendré un pic de sécheresse qui n’est pas sans conséquence sur l’activité agricole dans la wilaya. La campagne labours-semailles vient de débuter timidement et les autres cultures risquent de dépérir faute d’apport en eaux de pluie.

M. M.

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