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Transport urbain à Tamanrasset : les taxis clandestins font la loi

À Tamanrasset, l’entreprise publique de transports urbains n’assure pas toutes les destination et les taxis fixent des tarifs à leur guise. D’où la difficulté des habitants de se déplacer d’un quartier à un autre ou du chef-lieu de commune vers les villages avoisinants. Le point avec notre correspondant.

Le chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset a connu une formidable expansion urbaine ces dernières années. De petit centre de vie dans les années soixante, Tam est devenue aujourd’hui une ville tentaculaire qui s’étend sur plusieurs kilomètres carrés. Presque chaque année, il est procédé à la distribution de nombreux logements sociaux et la construction de nombreux équipements sociaux. Mais cette croissance urbaine n’est pas sans créer quelques difficultés aux habitants. De fait, ces derniers sont confrontés à un gros problème de transport qui limite de leur mobilité, d’où la grogne quotidienne exprimée notamment par les travailleurs et les élèves des différents établissements scolaires et de formation.

Pour se déplacer d’un lieu à un autre, les habitants font appel le plus souvent au services des taxis officiels et des transporteurs clandestins qui sont légion dans la ville. De nombreux usagers interrogés par le correspondant du média n ligne Le Chélif ont fait montre de leur insatisfaction. Certains sont très remontés contre cette situation anachronique. Le transport par taxis ne peut pas répondre aux besoins de mobilité des gens et ce, en raison des tarifs prohibitifs appliqués par les transporteurs. Dans certains quartiers comme Ankouf centre, le vieil Adrian (Al Ateeq), Tabarkat, Anzaoun, certains chauffeurs de taxi ont imposé un prix spécial qui dépasse de 5 fois le tarif légal, soit 500 DA pour se rendre du centre-ville à un des quartiers précités.

Des villages quasiment isolés

Les citoyens interrogés ont assuré que ces pratiques spéculatives trouvent leur explication dans la quasi-absence de transports urbains et suburbains. L’entreprise publique de transports urbains, aux moyens très modestes, assure quelques dessertes seulement, poussant les gens à emprunter les taxis qui ont décidé d’augmenter leur tarif de manière unilatérale.

Dans les villages de la région, le problème se pose de manière aigue et ce, en raison de l’absence de transports collectifs. Ainsi, les habitants de Hirafok, à 27 km du siège de la commune d’Idles, ont lancé un appel aux responsables du secteur des transports pour qu’ils mettent à disposition un bus pour le transport urbain entre le village et le chef-lieu de commune afin d’alléger leurs souffrances et réparer une injustice qui n’a que trop duré. À signaler que beaucoup d’autres villages sont quasiment isolés vu les grandes distances qui les séparent des principaux centres de vie.

Les statistiques et les chiffres en notre possession indiquent qu’il existe 269 taxis exploités en plus de de 10 compagnies de taxis assurant quotidiennement leur activité.

La direction des Transports de la wilaya de Tamanrasset a récemment révélé que l’entreprise publique de transport urbain sera bientôt renforcée avec 40 bus de différentes tailles. Elle a également soutenu qu’un plan de mobilité urbaine est en cours d’achèvement pour assurer le transport public dans l’ensemble des communes de la wilaya.

Dans le même contexte, les responsables des Transports de la wilaya ont appelé les citoyens à signaler tout abus commis par les chauffeurs de taxi.

DNCP : Tahar K.

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