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Salon du livre Hassiba Benbouali de Chlef : un rendez-vous à perpétuer 

Le salon national du livre de Chlef a pris fin jeudi dernier après quatre jours de débats et d’échanges fructueux. Si on prend en considération le peu de moyens dont disposent les initiateurs de cet événement, en l’occurrence les éditions Les Presses du Chélif, et le peu d’importance, voire le mépris dont ont fait preuve les autorités de la wilaya de Chlef envers les organisateurs, sans oublier le black-out qu’a voulu imposer une partie des représentants de la presse au niveau de la wilaya de Chlef, en feignant d’ignorer l’événement, on peut dire que le défi est relevé.

De fait, le salon du livre Hassiba Benbouali de Chlef était un franc succès en dépit des embûches et des obstacles. Il suffit de voir le nombre important de maisons d’édition et d’auteurs qui ont tenu à y participer pour mesurer l’exploit réalisé par les organisateurs. Tous ceux qui nous avons rencontrés au niveau du salon ont exprimé leur satisfaction et souhaitent que cet évènement se répète chaque année pour booster le mouvement culturel au niveau de la wilaya de Chlef et ses environs. Nous nous sommes approchés des certains invités du salon et nous avons recueilli les propos ci-après.

Dally Wood, enseignant d’anglais et écrivain :

« C’est ma première participation à ce salon qui en est à sa troisième édition. Pour ce premier jour, les choses se passent dans de meilleures conditions et l’affluence du public est acceptable. Personnellement, je suis très satisfait et j’espère que ce sera encore mieux pour les jours à venir pour donner une bonne image sur la culture en général et le livre en particulier au niveau de la wilaya de Chlef. J’ai constaté la présence d’auteurs qui sont venus des différentes régions du pays, ce qui contribue à la richesse et la diversité culturelles de notre vaste pays. Et j’espère que ce salon du livre de Chlef se tient chaque année pour permettre aux auteurs de se rencontrer et rencontrer leurs lecteurs. »

Omar Kazi Tani, écrivain :

« Je suis venu d’Oran et je suis vraiment très agréablement surpris par la richesse de ce salon et aussi par le nombre de visiteurs. Nous avons découvert beaucoup de jeunes écrivains et écrivaines. Les conditions d’accueil sont très bonnes et l’organisation est excellente. »

Fella Andaloussia, écrivaine :

« Je suis ravie d’être au salon du livre organisé par les éditions Les Presses du Chélif au niveau de la maison de la culture de la wilaya de Chlef. Nous avons eu un accueil chaleureux de la part d’une équipe jeune qui n’a épargné aucun effort sur tous les plans. Je remercie les étudiants qui ne sont pas rentrés chez eux à l’occasion du 1 er mai, préférant rester là pour s’occuper de nous. Cela m’a vraiment touchée. Ce sont eux la relève de notre pays et comme ils accordent autant d’importance à la littérature, cela montre qu’ils sont conscients de l’importance du livre pour le progrès de l’Algérie. »

Mansour Mokhtari, poète populaire :

« Je suis agréablement surpris par la richesse et la diversité culturelles illustrées par les langues des livres exposés. Ici, on a trouvé des livres en arabe, en tamazight, en français et en anglais et on a eu l’occasion de rencontrer les auteurs et on a discuté et échangé avec eux. Le salon m’a permis de rencontrer ici à Chlef beaucoup d’écrivains et de journalistes que je voyais uniquement à la télévision ou dont je lisais les livres et articles, c’était l’occasion de discuter avec eux. Il ne s’agit pas d’une opération commerciale consistant en la vente et l’achat du livre uniquement mais c’est un espace d’échange et de rencontre. Ici, j’ai rencontré les membres de l’association Tifaouine qui œuvrent à préserver le patrimoine culturel de notre région. Au stand de l’association Tifaouine, j’ai rencontré mon ami, le poète Mahfoud Ouhoua avec qui j’ai passé en revue nombre de sujets relatifs au patrimoine. Je salue tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cet évènement qui honore la wilaya de Chlef. Et j’espère que le salon du livre de Chlef devienne une tradition durant les années à venir. »

Boualem Khedimi, secrétaire général de l’association Tifaouine :

« Notre association est présente au salon national du livre de Chlef pour exposer un certain nombre de livres en tamazight dans ses différentes variantes. Beaucoup de gens ont visité notre stand, ils ont discuté et échangé avec nous concernant nos activités et les livres que nous exposons ici. Le poète Mahfoud Ouhoua est présent ici, il a discuté avec les visiteurs qui lui ont posé des questions sur ses deux livres : Aoual Dakdoud et Hyhyala Yensi.

Mahfoud Boutaibi (Mahfoud Ouhoua), poète populaire en tamazight :

« Nous participons au salon national du livre de Chlef comme représentant de l’association culturelle Tifaouine de Béni Haoua et auteur. Ce salon nous a permis de rencontrer un public venu des différentes régions du pays. Ce qui m’a vraiment surpris et touché, c’est l’intérêt que portent les étudiants à notre association et nos activités. Ils ont visité notre stand et m’ont posé beaucoup de questions concernant nos activités en tant qu’association et mes livres en tant qu’auteur. Je souhaite que ce genre d’événements se multiplie pour nous donner plus de visibilité. Notre région (Béni Haoua), notre patrimoine culturel et nos traditions sont occultés par la presse et les moyens de communication. Grâce à ce genre de rencontre nous sommes devenus connus à travers les quatre coins du pays. »

Hassane Boukhalfa

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