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Chlef : le spectre de la sécheresse inquiète les céréaliculteurs

Vu la situation qui prévaut dans la région du centre-ouest et de plusieurs autres wilayas du pays où il est enregistré une très faible pluviométrie, la crainte des agriculteurs, les céréaliculteurs en particulier, s’accentue d’un jour à l’autre. Tout un chacun redoute en effet une récolte catastrophique pour ne pas dire nulle.

Pour savoir comment les services de l’État vont réagir face à cette situation peu enviable, nous nous sommes rapprochés du directeur des Ressources en eau de la wilaya de Chlef, M. Mohamed Bouali en l’occurrence. Au sujet de la possibilité d’irrigation des champs céréaliers et des autres parcelles agricoles d’une façon exceptionnelle, le responsable a indiqué que ses services ont entamé le 26 mars des lâchers d’eau destinée à l’irrigation depuis le barrage de Sidi Yakoub.

Il a précisé que le quota réservé à la même opération sera cette année de 12 millions de mètres cubes qui seront prélevés du même barrage pour sauver les champs de blé et les vergers dans la zone sud-ouest de la wilaya de Chlef.

Il est à noter que la wilaya de Chlef dispose de deux barrages, l’un à Ouled Ben Abdelkader (Sidi Yacoub) et l’autre à El Karimia (Oued Fodda) dont le taux de remplissage est respectivement de 35,5 % et 57% et selon le responsable du secteur hydraulique. Il est prévu d’opérer des lâchers d’un volume de 12 millions m3 à partir du barrage de Sidi Yakoub et de seulement 1 million de m3 à partir du barrage Oued Fodda ; la raison étant que cette infrastructure hydraulique est fortement envasée et ses capacités de stockage très limitées. Cela signifie que seule une petite partie des terres sera irriguée au grand regret des céréaliculteurs des communes de Harchoune, El Karimia et Oued Fodda.

Sur un autre volet concernant l’eau potable, M. Bouali a été on peut plus clair sur le problème d’approvisionnement des hameaux Bessakra et Souallah, dépendants d’El Karimia, où les habitants ne cessent de réclamer l’alimentation de leurs habitations en eau. En effet, arguent-ils, le projet de raccordement en eau des deux localités est achevé et même les essais ont été exécutés en janvier dernier. Mais les citoyens n’ont rien vu venir à partir de cette date. Le responsable a déclaré toutefois que le problème relève des services de l’Algérienne des eaux, qui gère les réseaux. Il a indiqué par ailleurs qu’il faut prendre en considération le quota de ces hameaux et remplir le nouveau réservoir qui est actuellement vide à cause du faible quota d’eau réservé à la commune d’El Karimia.

M. Mostefaï

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