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Imprimeries publiques : une fusion pour fédérer les capacités

Il existe quatre imprimeries de presse publiques en Algérie. La plus importante en est la SIA ou société d’impression d’Alger (Bab Ezzouar), la Simpral (Alger-centre), la SIO (Oran Essenai) et la SIC (Constantine). Deux autres imprimeries sont opérationnelles à Ouargla et Béchar, qui dépendent de la SIA. Leurs principaux clients sont les titres de presse publics et privés outre le ministre de l’éducation nationale.

Au dernier conseil des ministres, le président de la république a approuvé l’idée de fusionner ces quatre entreprises en un seul groupe et ce, de fédérer leurs capacités et à explorer de nouvelles voies leur permettant de diversifier leur activité. C’est ce qu’a réaffirmé ce mardi à Alger, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, lors d’une visite d’inspection à la Société d’impression d’Alger (SIA). M. Bouslimani a indiqué que la décision prise en Conseil des ministres par le président de la République prévoit aussi l’exploration de nouveaux moyens pour l’activité d’imprimerie en dehors du tirage des journaux.

Pour le ministre, la réorganisation des imprimeries est une « nécessité impérieuse » prise dans l’intérêt de la presse algérienne. Mais pour ce faire, a indiqué le ministre, il y a lieu d’assainir les dettes qui se sont accumulées depuis de longues années. Il a souligné par ailleurs que toutes les imprimeries «risquent la faillite en raison de l’accumulation des dettes et le non-remboursement de celles-ci par les propriétaires des journaux». Et de préciser que ces établissements facturaient encore sur la base de l’accord de 1997 lorsque le papier valait 45 DA le kilogramme, alors qu’il s’élève aujourd’hui à 213 DA le kg.»Il est inconcevable» aujourd’hui pour les imprimeries publiques de continuer à tirer les journaux avec l’ancien prix, soit 5,60 centimes, en supportant le coût effectif de l’impression, en l’occurrence 22 à 25 DA la page, a-t-il ajouté. Si la situation persiste, a-t-il prévenu, «les imprimeries ne seront plus en mesure de s’acquitter de leurs créances détenues par l’Algérienne du Papier (ALPAP)».

M. Bouslimani a invité, lors de sa visite, les responsables de la SIA à «explorer de nouvelles activités avec des entreprises publiques ou privées», qui permettent d’alléger les charges qui grèvent la société.

Le ministre s’est également félicité de «la qualité» du livre scolaire dont l’impression est assurée par la SIA.

Les unités de la SIA assurent l’impression du manuel scolaire et des différents livres éducatifs destinés au cycle primaire en vertu d’un accord signé en 2004 avec l’Office national des publications scolaires (ONPS), selon les précisions de la responsable marketing et communication, Laiche Hafida.

La SIA a entamé, depuis 2020, l’impression de dépliants et de différents types d’emballage pour médicaments et produits alimentaires.

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