À l’ouest, malgré l’apparente vie nonchalante qu’on y mène, il y a toujours du nouveau. Surtout en matière d’activités artistiques et culturelles. Ici, les initiatives ne manquent pas qui visent à dynamiser l’activité socioculturelle mise en berne pendant la période estivale et des congés annuels.
A Mascara, le public se bouscule pour assister aux projections de films et documentaires sur la guerre de libération. En effet, La manifestation « Semaine du film révolutionnaire », organisée dans le cadre du programme annuel du soixantenaire de l’Indépendance, a été lancée, mercredi dernier, au cinéma « Es-Saâada » de Mascara.
Cette manifestation, organisée par la direction locale de la culture et des arts, en coordination avec le Centre national du cinéma et de l’audiovisuel relevant du Ministère du secteur, s’est distingué par la projection du film « Zabana » du réalisateur Saïd Ould Khelifa, qui a drainé un public nombreux.
Le public a été aussi conviée à la projection d’autres films tels que « Colonel Lotfi » et « Krim Belkacem » d’Ahmed Rachdi et « La Bataille d’Alger » du réalisateur italien Gillo Pontecorvo.
Côté arts plastiques, Oran ne dément pas sa réputation dans ce domaine. En plus des galeries d’art exposant en permanence les œuvres de nombreux artistes locaux, le public est invité à l’exposition « Touche algérienne », de l’artiste peintre Mebrek Djamel Eddine. Cette exposition qui qui se tient à Oran, au centre commercial « Senia Center » met en exergue le patrimoine culturel national. Vingt-trois toiles sont exposées au public jusqu’au 15 septembre en cours, elles représentent en majorité des tenues, des visages, des paysages et des scènes puisées du fonds de l’histoire et du patrimoine national.
L’art de Mebrek Djamel Eddine s’inscrit principalement dans les deux écoles figurative et réaliste. Il utilise différentes techniques, usant de la gouache, de l’acrylique ou de la peinture à l’huile, sur papier ou sur toile.
La littérature n’est pas en reste. Le doyen des nageurs d’Oran et auteur Mohamed Benaboura vient de signer à 90 ans son onzième livre « La natation, ma passion », paru dernièrement aux éditions « Enadar » d’Oran. Ce récit autobiographique raconte son parcours de nageur et l’histoire de ses passions, l’eau et la natation, synonymes pour lui de liberté.
À cette occasion, une séance de vente-dédicace a été organisée, jeudi à l’hôtel Liberté, dans une ambiance conviviale et fraternelle.
La rencontre a vu la présence du président de l’APC d’Oran, du président de la ligue d’Oran de natation, de la DJS et de membres de l’APW, ainsi que de nombreux autres invités du monde sportif et de l’édition, dont l’ancien champion de natation, Mohamed Affane.
La séance était une occasion pour évoquer les souvenirs et mettre en exergue la contribution des nageurs dans le combat libérateur du pays.
Mohamed Benaboura est l’une des gloires de la natation algérienne. Né au quartier mythique de M’dina Djedida en 1932, il a adhéré au combat libérateur contre l’occupation française dès 1954, avant d’être arrêté et emprisonné de 1957 à 1961 par l’armée coloniale.
Hadj Mohamed Benaboura a à son actif plusieurs ouvrages, dont « Parcours d’un résistant oranais », « Calvaire carcéral », « Shab el Baroud wel karabila », « Qui se souvient de Kheira Bent Bendaoud ? », « La fin justifie les moyens », « Les premières 100 ans de la colonisation française en Algérie » et « Oran dans la tourmente », entre autres.