Région agricole par excellence, Ouled Ben Abdelkader dispose de terres fertiles qui ne demandent qu’à être exploitées. Toutefois, un effort supplémentaire doit être fourni par l’État pour rentabiliser au mieux les immenses superficies encore en jachère et, surtout, encourager l’agriculture de montagne.
Ouled Ben Abdelkader dispose d’une superficie utile exploitée dépassant les 3000 ha. Le blé dur vient en tête des cultures avec 2459 hectares suivi de l’orge avec 434 hectares, l’avoine avec 125 hectares et le blé tendre avec seulement 65 hectares. Ces chiffres nous ont été communiqués par M. Ahmed Marouche, responsable des services agricoles au niveau de la daïra d’Ouled Ben Abdelkader. Selon le même responsable, la superficie moissonnée au 14 juin 2022 est estimée à 200 hectares de blé dur, 37 hectares de blé tendre, 290 hectares d’orge et 115 hectares d’avoine.
Pour ce qui est de la production estimée au titre de la saison actuelle 2021-2022, Ahmed Marouche avance les chiffres suivants : le blé dur donnera une récolte de 4 815 quintaux, le blé tendre 901 quintaux, l’orge 5 440 quintaux et l’avoine 1 750 quintaux ; le tout étant calculé sur la base de la superficie moissonnée. Au 13 juin 2022, la quantité de céréales collectée a atteint 3 581 quintaux de blé dur et 425 quintaux de blé tendre, soit un taux de 7, 28% de la campagne moissons-battages. Campagne lancée officiellement le 7 juin en cours. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture, à travers l’Office Algérien Interprofessionnel des céréales (OAIC), informe du renforcement de la flotte de transport. La mesure pourrait rassurer toutes les parties, toutefois, le manque flagrant en matière de silos de stockage demeure le souci qui préoccupe et les services agricoles et les agriculteurs à Ouled Ben Abdelkader. Pour terminer, il faut signaler qu’une superficie de deux hectares de blé dur en plus de quelques 76 oliviers sont parties en fumée le 11 juin dernier, et n’était-ce l’intervention rapide de la protection civile, des services des forêts et de l’agriculture, les pertes auraient pu être plus importantes.
Reprise progressive de l’élevage
Outre les grandes cultures, les services agricoles de la d’aira d’Ouled Ben Abdelkader nous ont fourni quelques données sur l’élevage, l’apiculture, la production végétale etc. En ce qui concerne le lait cru, les producteurs conventionnés avec la direction des Services Agricoles, au nombre de quatre, produisent environ 706 litres par jour et disposent de 67 têtes de bovins (Menaouer Bouiekni, 26 têtes ; Maamar Taib Henni, 13 têtes ; Cherif Berri, 5 têtes, et Mouloud Maameri, 23 têtes. Le cheptel recensé pourrait augmenter une fois que la laiterie d’Ouled Ben Abdelkader, en phase finale de réalisation, verra le jour.
Autres chiffres à retenir : le nombre d’éleveurs ovins avoisine les 902 avec un total de 18 080 têtes. Les aviculteurs sont au nombre de 123 dont 26 sont en activité. L’apiculture, quant à elle, est devenue une activité préférée des gens à Ouled Ben Abdelkader d’autant plus que ceux-ci ont modernisé leurs outils et techniques d’élevage. On enregistre quelque 1 355 ruches dont 1 250 modernes et 105 traditionnelles.
Pour ce qui est de l’élevage équin, les services agricoles recensent 30 chevaux, 7 juments, 17 mulets et environ 120 ânes.
La culture maraichère, avec seulement 298 hectares exploités pour la production de pomme de terre, tomate industrielle, oignon, ail, poivron, piment, de courgette, melon et aubergine, n’est pas à la hauteur de ce qu’elle fut dans le passé et ce, en raison du manque d’eau d’irrigation. Les lâchers d’eau à partir du barrage Sidi Yacoub et des retenues collinaires ne sont plus dispensés aux agriculteurs.
Abdelkader Ham