Les fans du CRBOA ne comprennent toujours pas comment leur équipe a pu être reléguée en division d’honneur avant même le baisser de rideau sur le championnat régional (Ligue de Blida). Le club cher aux villageois n’est pas arrivé à surpasser la crise financière et ce, devant l’indifférence totale des responsables locaux. Depuis sa création vers la fin des années 1970, le Chabab n’a connu que les succès à travers le passage d’un palier à un autre de la compétition.
Cette saison, et en connaissance de cause de la difficulté de la mission, les responsables du club ont tiré la sonnette d’alarme un peu plus tôt… mais sans qu’aucune oreille attentive ne leur soit tendue de la part des responsables de la daïra. Le comité en place a fait « tout ce qu’il fallait faire » pour éviter le forfait général et ce, en s’endettant pour engager le club dans la compétition. Mais peine perdue : le vent n’a pas soufflé au gré de ce que souhaitent les commandants de navires, car les quelques miettes qu’il s’est débrouillées auprès de quelques sympathisants, n’étaient pas en mesure de couvrir les différentes dépenses, en particulier l’achat d’équipements, de matériel pédagogique, les frais de déplacement et de restauration en plus du fameux test antigénique qui a mis le club à genou. Cette mesure dont se plaignent même les équipes de Ligue 1 professionnelle aurait été derrière la décision du comité directeur du Chabab Riadhi Baladiat Ouled Ben Abdelkader (CRBOA) de mettre les clés sous le paillasson, pénalisant toute la région, en particulier les nombreux supporters qui trouvaient refuge dans les joutes disputées en fin de semaine. De centaines de jeunes se retrouveront obligés de se livrer à d’autres vices, à qui incombera la responsabilité ?
Un membre du comité, larmes aux yeux, reproche aux responsables locaux leur incapacité à prendre en charge la frange juvénile du village qui n’a que le stade municipal pour se distraire.
Et d’ajouter : « Je n’arrive toujours pas admettre que les jaunes et noirs joueront désormais dans les divisions inférieures ».
Abdelkader Ham