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Location des voitures : une activité « risquée » ?

M. Salah Siloum exploite depuis 2013 une entreprise de location de voitures à Ouled Ben Abdelkader, dans la wilaya de Chlef. Il exerce son activité conformément à la réglementation en vigueur.

Nous avons pris attache avec M. Siloum pour en connaitre davantage sur cette activité qui a fait flores un certain temps à travers le pays. Il a bien voulu répondre à nos questions. Suivons-le dans cet entretien.

Le Chélif : voulez-vous présenter votre entreprise au grand public ?

Salah Siloum : L’entreprise Siloum de location de voitures est en activité depuis le 25 mars 2013, elle a commencé alors avec 11 véhicules neufs, tous acquis par nos propres moyens. Actuellement, on en est à seulement trois.

Comment vous expliquez cette régression vertigineuse ?

Tout dépend du locataire, la maison est ouverte à quiconque veut louer une voiture. Néanmoins, certains énergumènes ne prennent pas soin du véhicule, ils s’arrangent pour saboter le matériel surtout avec l’euphorie ressentie lors des cortèges nuptiaux. Cette sensation rend le chauffard inconscient et la conduite devient incontrôlable. Par ailleurs, il y en a qui veille comme il se doit sur la voiture, il s’occupe de l’entretien et du lavage et respecte le temps imparti à la location.

Quels règles et critères imposez-vous pour louer une voiture ?

Que le locataire soit âgé de plus de 25 ans, qu’il soit titulaire d’un permis de conduire non probatoire, pour quel besoin loue-t-il la voiture car on s’interdit de louer un véhicule pour celui qui participe à un cortège nuptial.

Quel est le coût de la location ?

Au tout début, on exigeait 3000 DA pour 24h et 500 kilomètres. Si jamais le client dépasse la distance exigée, il doit de payer 10 DA pour chaque kilomètre en plus. Nous essayons toujours d’être larges avec nos fidèles clients en leur accordant même 50 kilomètres en plus. Pour 1000 kilomètres, la facture s’élève à 6 000 dinars, soit le double.

En cas de panne, comment vous comportez-vous avec le client ?

C’est à nous d’intervenir en cas de panne mécanique, nous connaissons parfaitement l’état de notre véhicule. S’il s’agit d’un accident, nous saisissons bien évidemment un expert pour évaluer le taux de dédommagement, et c’est au client de prendre en charge les dépenses destinées à la réparation.

Quels sont risques du métier ?

Il m’est arrivé personnellement de comparaitre deux fois devant le juge d’instruction pour des faits irresponsables de deux locataires qui ont été arrêtés par les services de l’ordre public pour détention d’une quantité de kif. Et comme la location se fait dans le strict respect de la loi, je n’ai pas été inquiété par la justice. Ce sont les clients qui ont été poursuivis. Moi, je n’avais qu’à récupérer mes voitures.

Envisagez-vous de développer l’entreprise et comment ?

Effectivement, j’envisage de créer une société de transport et faire travailler des chauffeurs pour assurer toutes les dessertes possibles. Mon problème réside dans l’indisponibilité des voitures qui correspondent à mon budget sur le marché, la cherté de la voiture est un handicap. Mon souhait est que l’Etat nous facilite la tâche pour qu’on puisse comme tous les autres citoyens se procurer des véhicules à un prix raisonnable.

Abdelkader Ham  

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