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Rentrée scolaire à Chlef

Des lacunes en tous genres

Les autorités communales de Chlef ne sont pas à l’abri de mauvaises surprises qui peuvent survenir lors de cette rentrée scolaire. De fait, plusieurs écoles ne disposent pas de cantines scolaires, d’autres souffrent de problèmes d’étanchéité ou, plus grave, d’absence d’eau potable.

M. Rezki Brahim, vice-président d’APC de Chlef, chargé des écoles, nous a longuement entretenu des conditions dans lesquelles aura lieu la présente rentrée scolaire, insistant notamment sur les préparatifs en cours pour accueillir les élèves et les enseignants dans de bonnes conditions.

Pour étayer ses propos sur l’importance qu’accordent les élus à cet événement, M. Rezki nous fait part des décisions prises quelques heures plus tôt par les responsables et élus de la commune lors d’une réunion consacrée justement à ce sujet. La rencontre a réuni les responsables de tous les services concernés au siège de l’APC pour finaliser le programme d’action à engager avant la date butoir du 22 septembre 2021, jour de la rentrée officielle. « Nous sommes tenus de préparer cette rentrée dans les bonnes conditions, il relève de notre responsabilité morale d’assurer les conditions optimales pour les élèves et les enseignants », a dit M. Rezki en rappelant que des décisions ont prises pour être appliquées sur terrain dès le 13 de ce mois, dans les 5 zones que comptent la commune de Chlef ».

Au plan des infrastructures, l’adjoint au maire fait savoir que la commune de Chlef abrite 88 écoles primaires dont deux réalisées récemment, à savoir l’école primaire Abdelkader Boudene, à Lalla Aouda, et Belkacem Houari, à Hay El Bassatine (Les Vergers). Des agents de nettoyage et des gardiens ont été affectés à toutes les écoles, d’autres pour la gestion des 53 cantines scolaires opérationnelles. À ce sujet, l’élu nous indique que 15 cantines scolaires sont fermées pour cause d’absence de budget de fonctionnement et d’équipements. Il ajoute que 20 écoles primaires ne disposent pas de cantine et ce, à cause de l’absence de terrain où les construire.

Pour être plus précis, M. Rezki nous informe qu’il a été proposé dans ce sens 12 opérations d’aménagements pour certaines écoles primaires (étanchéité aux niveaux des classes, des cantines et des ailes sanitaires).

Un « salaire » de 5 000 DA !

Par ailleurs, il a été décidé, en collaboration avec les services d’hygiène et le chef de parc de communal d’entamer des opérations de désinfection au niveau de toutes les écoles primaires. L’opération a commencé lundi dernier, elle comprend la distribution des produits de désinfection et une formation au profit des gardiens d’écoles pour la désinfection de tous les espaces des établissements scolaires.

Bien entendu, l’APC ne va pas lésiner sur les moyens de désinfection, assure M. Rezki qui indique que des produits de nettoyage seront distribués aux écoles avant la rentrée scolaire.

Autre souci : la dotation de chaque école d’un emblème national neuf et aux dimensions appropriées.

Un autre programme est en cours pour le désherbage à l’intérieur et à l’extérieur des établissements. Scolaires.

Toutes les opérations se dérouleront en collaboration avec les services de l’éducation de la wilaya de Chlef.

Pour remédier provisoirement à certaines carences, la commune va équiper certaines écoles primaires de 16 citernes d’eau pour les sanitaires et de 59 autres pour les cantines.

Pour les gardiens d’écoles, fait savoir M. Rezki, il a été créé une commission chargée d’affecter chaque gardien, agent de nettoyage ou cuisinier dans l’établissement le plus proche de son lieu d’habitation. Ce qui, sans doute, va se répercuter de manière positive sur le quotidien de ces employés. Certains étaient obligés de se réveiller à l’aube pour arriver à leur lieu de travail peu avant 8h du matin.

Concernant le personnel de la commune qui a été affecté dans d’autres structures administratives et sanitaires, il est question de le récupérer dès cet automne. L’élu nous apprend que, pour ce faire, des correspondances ont été envoyées aux administrations concernées pour réintégrer les agents détachés. « Nous constatons un manque de personnel à notre niveau, nous ne pouvons assurer le fonctionnement ordinaire de tous les établissements scolaires. De plus, il nous a été interdit de recruter de nouveaux travailleurs », a-t-il commenté, signalant que les agents ne perçoivent que 5 000 DA par mois. Ces agents sont pour la plupart âgés et traînent des maladies chroniques. « Certains habitent loin des structures scolaires, nous avons procédé à leur affectation dans des structures proches de leur domicile et ce, pour leur assurer un brin d’équilibre », conclut M. Rezki.

Hocine Boughari

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