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Lardh El Baida (Chettia) : Des citoyens dans l’ombre

Les habitants de la région de Lardh el Baïda, dans la commune de Chettia, se plaignent du très faible débit de la connexion internet, qu’ils disposent d’une puce Algérie Télécom, Mobilis, Djezzy ou Ooredo. En effet, aucun des opérateurs n’arrive à assurer une couverture plus ou moins convenable de ce secteur, ce qui irrite les utilisateurs, notamment les étudiants, les lycéens et, en général, tous les citoyens qui ne peuvent se passer de l’Internet.

Les fréquentes coupures de l’Internet et la faiblesse de la connexion touchent les différents hameaux de cette zone, à savoir Djeramlia, El Hadr, Dabid, El Mamnia, Rahmania, Chenabir zt Laarbat.

Le problème de la lenteur de la connexion Internet dans ces zones se pose depuis des années et aucun opérateur n’a cru utile d’y remédier.  

A Djeramlia, où vivent plusieurs dizaines de familles, les habitants crient à l’injustice et à la marginalisation car très mécontents des services fournis par les opérateurs de téléphonie mobile et de 4G. Plusieurs fois, ils ont réclamé une meilleure couverture de leur zone et de meilleures prestations en matière de connexion à l’Internet. Sans succès, nous dit-on.

Pire, nous assure-t-on, depuis la rentrée scolaire, la qualité de la connexion ne cesse de se dégrader, s’ajoutant aux divers autres problèmes vécus au quotidien.

«Aujourd’hui, nous vivons une situation de sous-développement chronique, il n’y a ni gaz naturel, ni transport, ni connexion Internet valable, qui puisse au moins aider les étudiants et les élèves de se documenter, apprendre et se divertir à travers l’Internet», explique un jeune habitant de ce hameau.  «Aujourd’hui, tout passe par l’Internet, que ce soit dans la formation continue des enseignants ou des travailleurs de divers secteurs, même les femmes au foyer ne peuvent s’en passer», ajoute-t-il non sans évoquer la nécessaire amélioration des services Internet.

Les habitants des autres hameaux ont soulevé le même problème, exigeant la mise à niveau rapide des lignes téléphoniques et l’installation d’antennes nouvelles pour l’augmentation de la vitesse de connexion. «Lardh el Baïda fait véritablement partie des zones d’ombre, nous demandons aux autorités de prêter attention au plus vite au problème de faiblesse et de perturbation de l’Internet et de la téléphonie en général», dit Mohamed Amine, qui vit dans une fermette située dans l’ex-ferme Saint Victor.

«Bien que nous soyons aux portes de l’an 2021, nous vivons toujours en marge du progrès et sommes toujours privés de transports en commun. En 2020, nous n’avons pas le droit de profiter de la 4G. Pendant combien de temps cela va durer», conclut-il.

Amina Maizez

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