Fodhil Megharia est actuellement manager de l’équipe du MCB Oued Sly, qui vient d’accéder cette année en deuxième division. Ce libéro de charme des années 80-90 n’est plus à présenter pour les jeunes et moins jeunes car son nom résonne à travers le temps et l’espace comme une étoile filante. Il a fait les beaux jours de l’ASO, du Club Africain et de l’équipe nationale d’Algérie. Nous l’avons rencontré samedi passé dans son café de prédilection «Chez Sadji», en compagnie de son ami et voisin Mahmoud Medjaher dans son fief à Hay Zeboudj, où il a passé toute son enfance, une cité populaire qui l’a vu grandir et taper sur un ballon de fortune dans les interminables parties de football avec les gosses de son époque qu’il livrait à d’autres équipes des quartiers de la ville. Cette personne est toujours restée humble, modeste et disponible pour ses amis du quartier et de la ville. Trés estimé dans son entourage de toujours à qui il est resté fidèle.
Fodhil Megharia est né le 23 mai 1961 à Chlef. Footballeur international, il a participé à la coupe du monde 1986 où il a fait une très grosse impression devant les grandes stars brésiliens, à l’image des Zico, Alemao, Julio César, Casagrande, Falcao, Socrates et Careca qui sont restés émerveillés par la fougue et le jeu moderne et raffiné du chélifien qui dirigeait sa défense comme une symphonie de Mozart. Ce jour-là, le public du stade mexicain de Guadalajara a découvert et applaudi fortement Fodhil qui a ravi la vedette aux magiciens du football mondial devant toutes les télévisions du monde entier. Il a aussi participé à trois coupes d’Afrique des nations, 1986, 1990 qu’il a remporté avec l’équipe nationale à Alger puis en 1992. Il compte 75 sélections en équipe nationale entre 1984 et 1992. Il nous parle dans cet entretien du MCBOS qui a toutes les chances de se maintenir dans sa division pour peu que les autorités l’appuient financièrement. Et qu’elles pensent surtout à construire un stade à Oued Sly pour le bien de tous les clubs de la commune et des localités environnantes.
Le Chélif : Pouvez-vous nous en parler sur votre désignation en tant que manager du MCB Oued Sly ?
Fodhil Megharia : Effectivement, je suis Manager de cette équipe, je remercie au passage les dirigeants du MCBOS pour la confiance placée sur ma personne à leur tête Rachid Cherano. C’est un honneur pour moi pour diriger ce club qui est devenu grand, grâce à la contribution et l’engagement des enfants d’Oued Sly auprès de leur équipe fétiche avec le recrutement de joueurs chevronnés et expérimentés qui ont joué dans de grands clubs de la division 2, qui ont donnés un nouveau souffle au club, ils ont réussi en l’espace de moins de deux années à hisser le club parmi les grands, ils sont à féliciter pour le gros travail entrepris. Oued Sly a tout le temps été une école de football, elle a donné de grands joueurs pour la plupart, ont fait les beaux jours des équipes de première et de deuxième division, je m’excuse, je ne peux les citer au risque d’oublier certains, tellement ils sont si nombreux. Je pense apporter avec mon expérience en tant que joueur international le plus souhaité par les responsables de l’équipe.
Nous savons que club a fait une accession historique en division 2, malgré le peu de moyens dont il dispose, c’est un honneur pour la wilaya de Chlef et c’est un honneur pour les habitants d’Oued Sly de voir leur équipe se classer deuxième, derrière l’arrière l’ASO Chlef dans la région. Il faut aussi remercier les gens qui travaillent dans l’ombre et qui contribuent financièrement de leurs poches pour aider le club à aller de l’avant pour atteindre les objectifs. Je souhaite que tous les ex-responsables, présidents, joueurs, dirigeants, supporters se solidarisent et soient derrière leur équipe et leur ville. Ce club leur appartient, qu’ils soient fiers du MCBOS pour ce grand parcours vers les cimes qui a été très difficile.
Sans stade et sans moyens, le club peut-il tenir face aux sociétaires de la division 2 ?
La dernière assemblée générale ordinaire du club s’est déroulée dans de bonnes conditions avec la présence de tous les enfants d’Oued Sly qui ont plébiscité Rachid Cherano à la tête du MCBOS pour le travail titanesque qu’il déployé pour offrir l’accession méritée de l’équipe à Oued Sly et la wilaya de Chlef. Nous avons conservé l’effectif de l’année précédente au nombre de 17 joueurs, ce sont des jeunes qui ont prouvé des qualités techniques, physiques et morales, le président a tenu parole avec eux, il a réglé leurs situations financières pour la période de confinement, cette confiance a payé, ils ont tous signé un autre contrat avec le MCBOS. Pour notre part, nous avons recruté sept joueurs expérimentés dans tous compartiments, à l’image du joueur Siahi, qui jouait auparavant à El Harrach et Saida pour apporter un plus à l’équipe et le gardien de but Abboura de l’ASO Chlef car la Division 2 reste un championnat très rude et très difficile, avec un nouveau règlement pour les derniers qui rétrograderont en division inférieure. Donc, la mission est ardue, très difficile, mais pas impossible pour se maintenir qui reste notre objectif, vu les moyens que nous disposons actuellement.
Avez-vous entamer la préparation pour entamer la saison ?
Pour ce qui est de la préparation, nous n’avons toujours pas entamé les préparatifs, nous attendons les instructions de la FAF. Il faut aussi savoir que le MCBOS n’a toujours pas son stade pour recevoir les équipes adverses. Ajouté à cela, les moyens financiers font défaut. Pour la bonne marche du club, nous souhaitons que l’APC d’Oued Sly et l’ECDE apportent leur contribution financière pour maintenir ce club parmi l’élite du football nationale. Oued Sly est une commune riche par sa zone industrielle, nous espérons que ces responsables seront à l’écoute pour apporter des solutions à nos difficultés financières. Pour sa part, le wali de Chlef qui nous reçus dernièrement dans son bureau et a promis à son tour d’apporter son aide. Aux responsables de l’APC de Oued Sly de trouver une solution pour le stade, pour l’équipe du MCBOS et tous les jeunes de cette commune puissent en profiter car ce ne sont pas les talents qui manquent dans quartiers et les environs d’Oued Sly. Je remercie le journal Le Chélif qui a accompagné cette équipe durant son long et périlleux parcours.
Propos recueillis par Hocine Boughari