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fonctionnement de l’hôpital Soeurs Bedj de Chlef en temps de pandémie : Le précieux apport de la société civile

Régulièrement, les élus de l’APC de Chlef effectuent des tournées régulières au niveau des structures de la santé disséminées à travers la commune pour s’enquérir de la situation qui y prévaut, recensant également les besoins exprimées par chacune pour y faire face.

Karim Aouak, vice-président de l’APC, et Mme Malika Sahbi, vice-présidente chargée de l’hygiène et la santé publique et son staff, se sont déplacés plusieurs fois à l’hôpital des Sœurs Bedj, où ils se sont enquis du dispositif mis en place depuis plus deux semaines au niveau de cet établissement hospitalier qui a connu, dernièrement, des modifications et réorganisations dans différents domaines avec l’apport considérable, et combien bénéfique, d’une frange de la population chélifienne en cette période de pandémie qui fait des ravages au sein de la société.
Karim Aouak nous dira qu’effectivement,

Après la dernière réunion qui s’est déroulée, il y de cela plus de deux semaines au siège de l’APC de Chlef, et qui a regroupé les directeurs de Santé, de l’Action Sociale et du Commerce,  les représentants d’associations, de comités de quartiers et de la société civile, des actions ont été menées afin de venir en aide à l’hôpital des Sœurs Bedj qui subit une très forte pression ces derniers temps en raison de l’augmentation sensible et inquiétante des cas de Covid-19.

M. Aouak nous dira qu’au vu de cette situation critique que rencontre cet établissement hospitalier, plusieurs missions ont été déléguées aux responsables présents à la réunion, à savoir la désinfection, le nettoiement, la restauration, l’accueil et l’orientation par le biais du volontariat. Dans le même temps, il a été procédé à une réorganisation de fond en comble de cette structure sanitaire sous la conduite de l’APC en collaboration avec la direction de la Santé et de la Population. Important à savoir, l’hôpital a bénéficié d’une autre cuve d’oxygène.

Tous les réaménagements sont l’œuvre des contributions de bienfaiteurs locaux.
Karim Aouak a ajouté que la réunion du 23 juillet, qui s’est tenue au sein de l’hôpital des Sœurs Bedj avec les associations, comités de quartiers et représentants de la société civile pour évaluer la situation et chercher des solutions aux problèmes qui ont surgi dans cette opération de grande envergure, a permis quelques mises au point et diverses rectifications. «En matière de restauration, il a été prévu de servir 700 repas par jour, nous nous sommes retrouvés en train de servir entre 850 et 900 repas par jour», indique notre interlocuteur. Et d’ajouter : «Rien qu’aujourd’hui (dimanche 2 août), nous avons livré 550 repas pour le déjeuner sous la conduite des associations «Sonaa El amel» et «Nadi El Bahdja», qui viennent de remplacer l’association «Ness El khir» après que celle-ci a effectué quatorze jours de loyaux services de volontariat avec toujours la contribution des bienfaiteurs».

Pour la désinfection, un bienfaiteur a délégué deux agents qui s’occupent de cette tâche de 8 h du matin jusqu’à 16h à l’intérieur de l’hôpital. D’autres associations s’occupent de cette tâche à l’extérieur. Une autre association s’occupe du nettoiement toute les 48 h à l’intérieur et l’extérieur de l’enceinte hospitalière.

«Nous avons réglé un problème existant au niveau de l’accueil et l’orientation pour délimiter les rôles de chacun, chaque association travaille deux jours par semaine (associations «El Ajial», «El Farissia» et «Ghayth Essihem»)», explique M. Aouak en précisant que, dans le même temps, il y a la présence continue de quelques associations sur place pour parer à toute éventualité, telles que les scouts et le croissant rouge. Toutes ces associations sont chapeautées chaque jour par un président d’association pour l’organisation.

«Nous avons un seul problème qui nous gêne énormément et qui porte préjudice à notre travail», enchaine Mme Malika Sahbi qui veut attirer l’attention des responsables locaux et de la santé : le problème de l’incinération des déchets hospitaliers. «Nous avons discuté ensemble avec le chef de cabinet du wali de Chlef pour faire le tri. Le problème qui se pose depuis un certain temps au sein de cet établissement hospitalier reste l’absence continue du tri, alors qu’il est signataire d’une convention pour la collecte et l’incinération de ces déchets très dangereux (seringues, couvertures des malades, pansements et autres) que le responsable du CET n’a pas voulu recevoir car il ne peut mélanger les déchets hospitaliers avec les déchets ménagers», explique-t-elle. «C’est un véritable problème qui doit être réglé définitivement et en urgence par les autorités sanitaires», conclut-elle.
Hocine Boughari

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