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Des individus en achètent jusqu’à 13 sachets par jour : Tension sur le lait El Karimia

L’autre jour, à 13h passées, nous avons remarqué un nombre important de citoyens agglutinés devant une supérette se trouvant au centre-ville d’El Karimia. Impassibles mais montrant quand même quelques signes de lassitude, ils attendaient le camion de lait qui n’allait pas tarder à arriver. Ils sont là depuis belle lurette et patientaient qui assis sur le trottoir, qui debout la devanture du magasin, conversant de chose et autres, sous une chaleur qui  commençait à montrer ses canines. Peut-on savoir qui est responsable de cet état de fait ? Et où se situe le problème ?

Ce sont des questions récurrentes que se posent les citoyens à chaque fois qu’il y a tension sur le lait en sachet. Et ces tensions sont cycliques puisqu’elles interviennent plusieurs fois par an.

Doit-on conclure que ce sont les laiteries qui ne jouent pas le jeu en ne mettant pas assez de quantités de lait sur le marché ? Où est-ce dû simplement aux fameux quotas de poudre de lait que leur fournit l’Office national du lait ? A moins que ce ne soit les grossistes qui livrent le premier venu, pénalisant des populations entières, surtout si ces dernières habitent des localités de moindre importance ? Certains vont jusqu’à incriminer le détaillant. Allez savoir.

Le citoyen n’est pas en reste, il est à la fois victime et bourreau. Nous avons vu de nos propres yeux durant ce mois sacré des personnes trimbalant plusieurs sachets de lait. L’un d’eux portait 13 sachets !  D’autres, pas moins de 10 chacun…

Il n’est pas évident d’expliquer la cause de la pénurie de ce liquide vital si on n’admet pas que le consommateur a aussi sa part de responsabilité. Avec les mauvais comportements de ce dernier, il est impossible de régler le problème. A moins de livrer des quantités deux à trois supérieures aux capacités d’absorption du marché.

«Après  moi, le déluge», pensent de nombreux citoyens quand ils font face à une crise. Ils l’ont démontré avec la semoule et d’autres denrées lorsque l’épidémie de coronavirus a commencé à prendre de l’ampleur. Si nous voulons que le lait et la semoule soient disponible chez notre épicier, achetons alors ce que  nous consommons et non ce que nous stockons pour ensuite le jeter dans nos poubelles.

Mostefa Mostefaï

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