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Mesures de protection à Skikda : Des emplettes… toute la journée !

La belle Russicada semble endormie dans sa totalité. Seuls les marchés formels ou informels concentrent les activités des femmes et des hommes qui, tout au long de la journée, font leurs emplettes de fruits et légumes frais. Les rues principales de la ville sont propres, mais pas celles légèrement excentrés où l’on voit des ordures qui s’amoncellent au fil des jours de confinement. Cependant, dans les grandes artères, la circulation automobile est «normale» avec les habituels embouteillages sur l’avenue Houari Boumediene, la CIA et Merj Eddib. A noter que les taxis, interdits de circulation, ont été remplacés au pied levé par des clandestins très demandés et dont les aires de stationnement sont connues de tous dans la ville basse, le centre-ville et les cités nouvellement habitées.

Pour les services sensibles de distribution de l’eau et de l’électricité, les entreprises concernées réalisent un véritable miracle car rares sont les plaintes de la population quand bien même assiste-t-on à de courtes interruptions de l’énergie. Pour l’eau, le programme de distribution a certainement été revu, même si voir l’eau couler H-24 demeure un rêve.

Les médecins généralistes se sont engagés à garder pertes ouvertes et répondre à toute sollicitation des responsables qui continuent à les snober car ils sont contraints d’approcher leurs malades sans protection notables si ce n’est une frêle bavette et des gants qui arrangeraient les ménagères plutôt que les praticiens. Les pharmaciens qui sont très courues, car beaucoup de citoyens se découvrent dans l’ambiance actuelle quelques bobos, sont mieux lotis, elles sont dotées de masques, de gants et de désinfectants à profusion. Certaines ont même mis en place des zones d’attente sur le trottoir avec des chaises pour les personnes âgées.

Les deux hôpitaux publics fonctionnent normalement. L’hôpital des frères Guermech reçoit les personnes touchées par le coronavirus. Le personnel médical, paramédical et de soutien affirme maîtriser la situation au vu des statistiques données par le ministère de la Santé et des populations. Concernant l’hôpital Abderezak  Bouhara, il est devenu le réceptacle de toutes les pathologies en plus des urgences médicales. Selon des praticiens, il est devenu l’arbre qui cache la forêt. «Nous naviguons à vue», soulignent-ils. Par exemple, le service de chirurgie générale hérite d’autres spécialités chirurgicales, à savoir l’ORL, l’urologie, l’orthopédie et l’ophtalmologie. Et, cerise, sur le gâteau, un seul ascenseur fonctionne régulièrement entre les blocs opératoires situés au rez-de-chaussée et ce, après une panne totale qui obligé des malades opérés, il y a quelques jours, à vivre des instants post-opératoires dans les couloirs avant de regagner leurs lits».

Pour ce faire, selon nos sources, cette opération a nécessité l’évacuation des dialysés de l’hôpital Guermech et leur orientation  vers le secteur privé et les hôpitaux d’Azzaba et El Harrouch. Il a été aussi décidé la suppression des consultations des cancéreux.

Pour conclure, des praticiens du secteur public ont, au départ, relevé de cette nouvelle organisation  que les responsables auraient dû ouvrir un «espace coronavirus» en dehors des deux hôpitaux (ils pensaient à Bouchama ou la Maison Meskine et les hôtels  privés) mais ils ont préféré choisir deux Hôpitaux qui sont complémentaires, d’où des organisations non-superposables source de beaucoup de cafouillages qui ne sont pas sans conséquences. Selon des sources crédibles, des personnes exerçant dans le secteur de la santé ont été mis en confinement. Sur la toile, il est prédit, par la voix de médecins, «un très possible retour de la pandémie qui mettra à nue des décisions irresponsables».

Mohamed Oudina

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