Nous avions déjà, dans notre précédent article, évoqué le peu de cas dont faisait une partie de la population des règles de sécurité en ces temps douloureux où doivent prédominer, face à l’épidémie de coronavirus, des règles préventives et de vigilance applicables en toutes circonstances et dont la principale consiste à rester chez soi.
Il est très difficile aux gens d’observer le confinement qui est pourtant maintenant régi par une règlementation qui instruit les citoyens d’observer certaines règles d’hygiène, une distance sociale et de rester chez soi lorsqu’on n’a pas quelque chose d’indispensable à effectuer dehors. Nous avions constaté également que les gens ne se gênent nullement d’outrepasser ces règles et continuer à agir comme par le passé comme s’il n’y avait aucun danger.
Les liens entre les wilayas ont été coupés mais il y a toujours des gens qui réussissent à contourner l’interdiction et se déplacer, et cela s’est passé la semaine dernière, d’Alger à Chlef et retour, et de Chlef à Annaba et retour via l’autoroute. Pourtant, si l’autorisation de circuler existe pour les marchandises, elle a été retirée pour les personnes qui continuent de rouler les routes.
Au niveau du marché, nous avons remarqué que les gens oublient d’observer la distance règlementaire entre eux et il n’est pas rare de les voir pratiquement près de se bousculer. En ville, Ils continuent également de se regrouper alors qu’il leur est interdit de se tenir à plus de deux, ce qui oblige les services de police à intervenir pour leur demander de se disperser. Quant à l’après 19 heures, faites un tour au niveau des quartiers et vous verrez que le couvre-feu est très mal observé par les riverains.
Pour le reste de la population, pour ceux qui observent le confinement et qui veulent réaliser leur pain à la maison, l’absence de semoule en sacs (il n’y a que de la farine) ne rend pas la chose aisée, ils sont ainsi obligés de ressortir pour chercher à effectuer leurs achats et chercher la précieuse denrée. Au lieu de sortir une fois par semaine, ils sont obligés de sortir tous les jours à la recherche de la semoule qui se fait vraiment rare ces jours ci, alors qu’il y a peu de temps, elle était disponible.
Ahmed Cherifi