Avec deux médailles d’or (gymnastique et boxe femmes) et une en bronze (Athlétisme hommes), l’Algérie s’est classée à la 37ème place sur 205 pays participant aux jeux olympiques de Paris 2024, dont 90 ayant obtenu des médailles.
Notre pays a pris part à ce rendez-vous des élites sportives mondiales avec seulement 6 athlètes impliqués dans des disciplines individuelles. Cette fois-ci, aucune équipe nationale (foot, hand, basket, volley, waterpolo ….) n’était présente à ces jeux. Sur les deux médailles d’or glanées, celle de la boxeuse Imane Khelif a été celle du courage et du défi exprimés par une femme qui a fait l’objet d’une campagne de déstabilisation sans précédent émanant de milieux xénophobes et racistes mettant en cause sa féminité pourtant prouvée par les experts du comité olympique international. La boxeuse algérienne issu d’un milieu modeste et par conséquent, préparée à encaisser les coups bas du genre, a fait preuve d’une détermination sans pareil, soutenue en outre par tout un peuple en Algérie et en France et ailleurs dans le monde.
Quant à la médaille d’or obtenue par la gymnaste Kaylia Nemour aux barres asymétriques individuelles, elle aurait pu revenir à la France si la fédération de gymnastique de ce pays natal et de formation de la concernée ne l’avait pas écartée pour des raisons qu’on ignore. Le comportement de cette fédération a contraint la gymnaste et son encadrement à opter pour la nationalité sportive algérienne du fait que le père de Nemour est de nationalité algérienne. En somme, une aubaine pour l’Algérie et de sa fédération de gymnastique qui n’a pas négligé son accueil et sa prise en charge. Quant à la médaille de bronze, arrachée par l’athlète Damel Sedati aux 800 mètres, elle aurait pu être en or, si notre représentant avait fait preuve d’initiatives dès le début en prenant les rênes de la course. Son erreur tactique lui a valu une troisième place devant deux Kényans qui ont très bien calculé leur coup en imposant un rythme accéléré à la compétition pour déstabiliser le seul athlète capable de les battre sur cette distance.
Les coups bas de la France
Autre remarque, cette histoire de contrôle anti-dopage dont a été sujet l’athlète algérien attendu comme un possible vainqueur de l’épreuve, intervenu à quelques heures de l’épreuve finale du 800 mètres. Quelle motivation animait les autorités sanitaires et sécuritaires français pour venir au village olympique afin de contrôler le champion algérien et faire fuiter cette action au média pour en parler et faire de Sedjati un fuyard recherché à quelques heures de sa course d’autant qu’un athlète français était aligné sur la même épreuve de le nôtre et aspirait au sacre ?
En tout état de cause, les autorités françaises et leurs médias chauvins ont tout fait pour disqualifier les concurrents algériens d’autant que Paris et Alger sont entrés depuis un certain temps dans une crise diplomatique remarquée avec en toile de fond le dossier du Sahara occidental.
Favoritisme ou manque de préparation… ou les deux ?
Cela dit, et hormis ces trois disciplines sanctionnées de titres olympiques, le reste des athlètes algériens, soit 43 sur les 46 sélectionnés dans 16 disciplines, n’ont fait que de la figuration. Très peu d’entre nos sectionnés se sont qualifiés aux tours suivants et la majorité a été éliminée dès le premier tour, faisant ainsi montre d’une très remarquée faiblesse dans leur préparation et surtout leur sélection à ces jeux.
Hormis donc ces exceptions, le reste des athlètes nationaux ont brillé par l’indigence de leurs performances dues essentiellement au manque de sérieux dans la préparation et par endroits selon plusieurs sources sportives, à du favoritisme dans la sélection. Ceci est le propre des milieux sportifs algériens où foisonnent depuis plusieurs années, des opportunistes et des affairistes motivés par le seul intérêt privé au détriment de l’intérêt national. À ce sujet, nous retenons l’avis de cet internaute pour qui « la victoire de nos filles est un signe évident que les choses doivent impérativement changer ». Selon cet internaute, « il est temps de reprendre en main le sport féminin en Algérie ». Et d’ajouter que « les fédérations et les écoles sportives doivent émerger et sortir de leur médiocrité. Dorénavant, tous nos journalistes sportifs ainsi que les médias doivent se pencher sur les autres disciplines sportives au lieu de nous imposer le football à toutes les sauces jusqu’à l’indigestion ». Pour lui, « le public algérien est un fin connaisseur et veut suivre toutes les disciplines qui se pratiquent à l’étranger. Les moyens existent, l’argent coule à flot et les talents ne cherchent qu’à se révéler au grand public… » En outre, « les budgets octroyés aux communes doivent être utilisés à bon escient à l’encontre de cette jeunesse algérienne, douée et pétrie de talent. Nous devons construire l’Algérie nouvelle avec toute sa composante et sa jeunesse », conclut-il à bon escient.
A. M.