Le Congrès US applaudit Israël pour ses crimes : la déchéance de l’Humanité !

Par Sidi Mohamed TALBI *

Après des actes de crime perpétrés à l’encontre du peuple palestinien depuis le mois d’octobre dernier, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou a exhorté, haut et fort, le Congrès américain, au Capitole, à Washington, le 24 juillet dernier, dans un ton injonctif, de débloquer à son profit de nouvelles aides militaires pour terminer, très vite, son opération militaire qui, en réalité, est l’extermination ethnique du peuple palestinien.  

Israël parle souvent d’actes de terrorisme commis à son encontre en octobre dernier, mais il caché avec la main du diable ses actes de répression, de tuerie et d’expansion sur le territoire palestinien. Une nouvelle forme de fascisme impitoyable fait occurrence et fait peur à tant de pays de l’Europe et même aux États-Unis qui continuent à soutenir ses actes perfides. Israël tue et sa finalité justifie son moyen. En clair, l’équation n’est pas compliquée pour un sionisme amassé sur une terre qui ne lui appartient pas et duquel l’Europe voulait à tout prix s’en débarrasser. Mais le peuple juif minoritaire, lynché en 1939-1945 par les nazis, se transforme, lui-même, en néonazi, expansionniste et tueur.

Israël a bafoué toutes les lois de l’humanité dans une forme sans précédent. Des enfants et des bébés sont tués quotidiennement par l’armée sioniste. Des familles palestiniennes sont rassemblées volontairement par Israël dans des centres de regroupement, déclarés sécurisés, mais elles sont tuées à desseins par l’armée israélienne. Même les animaux qui ont été utilisés pour évacuer les malades n’ont pas été épargnés, ils sont bombardés du ciel.

Où sont les lois et chartes internationales des droits de l’Homme ? Les Palestiniens ne sont-ils pas des humains ? Les médias montrent quotidiennement des bombardements impitoyables qui provoquent des dizaines de morts, où l’on dénombre des enfants déchiquetés en morceaux… Des témoignages de médecins palestiniens, européens et américains affirment que des enfants sont tués volontairement par balles. À qui appartient la raison ? À celui qui a le droit ou à celui qui est le plus fort ?

Les États-Unis et certains pays de l’Europe devraient réagir et arrêter ce massacre au lieu de continuer à alimenter Israël en armes de guerre. Ils devraient intervenir avec l’arme de la diplomatie et non pas avec la politique des deux poids deux mesures.

L’Assemble générale de l’ONU a voté avec une majorité écrasante pour l’admission de l’État de Palestine en son sein en que membre permanent, avec 143 voix pour, et seulement 9 voix étant contre : Israël, Hongrie, Nauru, Palaos, États-Unis, Argentine, République tchèque, et Papouasie-Nouvelle-Guinée. En effet, l’Algérie a présenté son texte à l’ONU pour réparer l’injustice historique à l’égard du peuple palestinien, mais son texte a été malheureusement rejeté suite au véto des Etats-Unis. Deux preuves déjà à l’appui : le rejet du texte proposé par l’Algérie, revendiquant l’Etat de Palestine comme membre observateur de l’ONU et le refus d’arrêter la guerre d’Israël contre Palestine. Quelle honte éternelle !

Tous les peuples ont vu de façon très claire une hostilité sans précédent des sionistes qui continuent de commettre des massacres et des génocides publiquement, en rejetant fermement les décisions prises par la Cours Internationale de justice. À ce propos, Benjamin Netanyahou a affirmé à maintes reprises que son armée continuera à poursuivre l’offensive militaire à Gaza avec la possibilité de s’étendre sur d’autres régions comme Rafah. Ce que son armée a réalisé malgré la réaction indignée de la communauté internationale.

L’allocution prononcée devant le Congrès américain le 24 juillet 2024 par Netanyahou montre la volonté d’Israël de décimer le peuple de Gaza. Sinon, que signifierait la demande de renfort en matière d’armement militaire, si ce n’est, comme il l’a si bien prononcé, pour terminer, très vite, l’opération militaire sur Gaza, qui n’est autre que l’extermination ethnique d’un peuple colonisé et réprimé depuis des années.   

Les masques de ceux qui prétendent défendre l’Humanité sont tombés. Les intentions de continuer cette guerre sont devenus plus apparents. L’Humanité, après cela, ressemble à quelque chose qui n’existe qu’entre ceux qui sont plus forts. Quant aux faibles, ils en sont déchus !

S-M. T.

* Maître de conférences à l’Université Hassiba Benbouali de Chlef, Algérie.