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Tlemcen : la sécheresse affecte sérieusement les agriculteurs

En raison de la persistance du stress hydrique que vit la wilaya de Tlemcen, la production céréalière risque d’être sérieusement compromise. De visu, les champs emblavés durant la campagne labours-semailles sont en grande partie touchés par la sécheresse.

Selon les données fournies par les services spécialisés, quelque 175 000 hectares ont été emblavés au titre de cette saison. Plus d’un tiers de cette superficie est ensemencé en variétés de blés tendres, tandis que le reste est réservé à l’orge et l’avoine. Malheureusement, ces superficies sont menacées par le déficit hydrique. Une situation que les céréaliculteurs voient comme une contrainte abiotique majeure qui risque d’annihiler tous leurs efforts.

L’impact de la sécheresse réduit de manière significative le rendement des cultures, engendrant parfois la perte de la production.

De par sa situation géographique et son climat, Tlemcen mise beaucoup sur la filière céréalière. La superficie réservée à la culture du blé et des autres céréales est passée de 13 500 ha en 1999 à plus de 27 900 ha actuellement, soit le double. En 2025, les services de la direction des services agricoles comptent étendre cette superficie à 38 500 ha. Si, bien entendu, la pluviométrie serait au rendez-vous.

Il ne faut pas s’attendre à des rendements records cette année

Le pessimisme est de rigueur cette saison car, nous dit-on, il ne faut pas s’attendre à des rendements records. Sauf, peut-être, dans quelques zones où l’on peut pratiquer l’irrigation d’appoint. Pour la direction des services agricoles, il est possible d’étendre la superficie irriguée à quelque 9000 ha. Pour l’heure actuelle, la wilaya de Tlemcen ne dispose que d’environ 5000 ha irrigués par ce système.

Une virée à travers certains champs céréaliers permet clairement de voir que ceux-ci sont au «rouge». La zone Sud de Tlemcen est la plus touchée car caractérisée par un climat aride et les gelées. Le ciel a été peu clément cette année, et la sécheresse est déjà dans les champs. Ce qui n’est pas sans inquiéter les agriculteurs en général et les céréaliculteurs en particulier.

Pour rappel, les agriculteurs ont entamé la campagne labours-semailles sous la menace du manque de pluie. En l’absence de mécanismes de soutien pour compenser l’éventuel déficit, des céréaliculteurs, par prudence, ont réduit les surfaces à emblaver.

Face au manque de pluies, nous avons constaté la pratique de l’irrigation d’appoint au niveau de plusieurs communes.

Il faut noter que le secteur de l’agriculture a connu un développement certain à travers la wilaya de Tlemcen où les superficies agricoles irriguées se sont agrandies visiblement et où, également, l’on constate de nouvelles plantations arboricoles ainsi qu’une hausse de production de différentes spéculations. Selon nos sources, ce développement est conséquent à l’adhésion de plusieurs exploitants aux différent types de programmes d’aide de l’État (fonds national de développement agricole et crédit agricole bonifié Ettahadi entre autres).

Mohamed Medjahdi

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