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Gestion urbaine à Chlef : l’anarchie règne dans les cités populaires

A Chlef, il existe des individus qui se croient au-dessus de tous. Ils n’accordent aucun respect à leurs voisins et se comportent comme bon leur semble, n’en déplaisent aux « autres ». Il suffit qu’ils soient plus « friqués » que le reste des habitants de l’immeuble, qu’ils exercent un brin de responsabilité dans une entreprise ou une institution publique, ou parce qu’ils comptent un membre de leur famille dans la « houkouma » derrière lequel « ils chauffent leurs épaules », pour qu’ils s’autorisent tous les dépassements. Et faire vivre l’enfer aux voisins, gratuitement et méchamment.

Ainsi en est-il de quelques habitants de la cité des 500 logements qui poussent l’outrecuidance jusqu’à mettre la vie des autres en danger. Comme cet individu qui n’a pas hésité à installer une citerne d’eau à l’entrée même de son immeuble.

De jeunes enfants que nous avons interrogés nous ont appris que les plaintes du voisinage n’ont pas eu d’effet sur le contrevenant. Pas plus que les sollicitations gênées de quelques habitants.

Et il n’est pas le seul à agir de la sorte, nombre d’habitants de cette cité populaire ont procédé à l’installation de citernes d’eau qui les terrasses, qui au rez-de-chaussée sur les bandes de terre réservées aux espaces verts.

Ces citernes provoquent des infiltrations d’eau dans les appartements du dernier étage dès la survenue d’un incident mineur sur la tuyauterie. Si le flotteur casse, c’est l’inondation assurée. Un vieil homme nous a sollicités une fois pour dénoncer le calvaire que lui font subir des voisins. Sans tenir compte de la réglementation en vigueur qui interdit formellement l’accès aux terrasses des immeubles sauf aux personnels autorisés, ils ont installé des citernes de plus de 1000 litres chacune, faisant craindre l’affaissement du toit-terrasse. La plupart n’étant pas aux normes, ces citernes fuient et libèrent de grandes quantités d’eau qui s’infiltrent chez leur malheureux voisin.

La gestion de la ville impose le strict respect des règles régissant la copropriété et les espaces communs. A l’inverse de ce pensent beaucoup d’habitants, les trottoirs, les espaces verts, les escaliers et les terrasses appartiennent à tous les occupants de l’immeuble et ne peuvent donc être aliénés au profit d’un quelconque habitant.

Hélas, cela ne semble pas être le cas à Chlef où l’anarchie urbaine n’inquiète plus les autorités.

Ali Laïb

One thought on “Gestion urbaine à Chlef : l’anarchie règne dans les cités populaires”
  1. Malheureusement, ce n’est pas propre uniquement à El Asnam, mais tout le pays en connait les mêmes dépassements et autres passe droit que s’arrogent certains individus qui se croient au dessus de la loi.
    Cette LOI qui malheureusement existe bien et dans son entier et sur tous les domaines et secteurs, mais qui est bafouée et négligée par toutes et tous et n’ont recours à ELLE que lorsqu.ils sont eux-mêmes victimes des ces injustices.

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