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Pics de chaleurs à Chlef : une aubaine pour les vendeurs d’eau

Un soleil très fort cogne sur la région de Chlef et ses environs ces derniers temps jours, ce qui n’est pas sans risque si l’on reste trop longtemps exposé à la chaleur. Et ce n’est pas tout : cela peut entrainer la déshydratation, l’épuisement, le fameux coup de soleil et même la mort, affirment les spécialistes.

Cette flambée de chaleur donne forcément lieu à la surconsommation de boissons fraîches. Ainsi à Chlef, la vente des bouteilles d’eau minérale sur la voie publique est devenue le commerce préféré des enfants, des écoliers dans la majorité des cas. Ils sont partout : dans la rue, les autobus en stationnement, dans les magasins et tous les autres lieux publics pour proposer leur marchandise. Une mini-bouteille d’eau minérale, toutes marques confondues, est cédée à 30 DA et une bouteille d’un litre et demi à 50 DA. Les gens optent souvent pour la petite bouteille dont ils consomment le contenu seuls et sans partage, ils préfèrent la petite bouteille à la grande car ils ne souhaitent pas que quelqu’un d’autre leur en demande une gorgée. Dans ce commerce occasionnel, le client est vraiment roi et bien gâté du moment qu’il est servi là où il est, il suffit de faire signe au jeune porteur du pack d’eau fraîche pour que ce dernier accourt vers lui.

Nécessité ou exploitation ?

Voir tous ces enfants, dont le nombre se multiplie de jour en jour, sillonner les ruelles, parcourir la ville, traverser les placettes et les marchés, portant des fardeaux de bouteilles d’eau ou des glacières, donne de la peine. Parce qu’en principe, pendant cette période de canicule, ces enfants devraient se trouver au bord de la mer ou, à tout le moins, en train de se rafraichir dans une piscine publique. Il est fort possible que la majorité de ces innocents soit exploitée qui par des épiciers pour démarcher leur marchandise, qui par des opportunistes ou des « investisseurs » qui sautent sur l’occasion. On les voit souvent se disputer pour une place à l’ombre d’un arbre ou d’un mur après une course constante et continuelle à la longueur de la journée. Si certains gamins accomplissent cette pénible tâche volontiers pour se faire quelques sous leur permettant de se rendre à la plage pour une journée ou deux, c’est la nécessité, selon une source fiable, qui pousse d’autres à mettre la main à la pâte pour subvenir aux besoins de leurs familles. Et ils sont nombreux dans ce cas, selon la même source. Ce sont les mêmes, affirme-t-on, qui vendent du chewing-gum, des cacahuètes et des bonbons en hiver. Les revoilà en été. Cette activité est un gagne-pain pour eux.

Abdelkader Ham     

One thought on “Pics de chaleurs à Chlef : une aubaine pour les vendeurs d’eau”
  1. Les caprices de Dame Nature sont si inattendus qu’on a tendance à croire que, parfois, elle est mal faite. D’aucuns étouffent sous un soleil de plomb, une température de géhenne que l’on vit au quotidien quelques semaines alors que d’autres subissent des déluges à n’en pas finir. Des températures infernales semblent élire domicile sur la planète. Ce qui donne des idées à certain astucieux qui savent tirer profit et faire tourner la situation à leurs avantages : le commerce de l’eau, particulièrement, si elle est fraîche. Ce sont des enfants de milieux défavorisés qui glanent quelques dinars pour préparer leur rentrée scolaire. Lorsque la VIE tient à seulement 50 dinars le litre d’eau, je trouve que ces jeunes rendent service aux adultes et… particulièrement, aux bébés pour leurs biberons et leurs couches.
    -*Plutôt chaleur qu’Enfer.
    -*Plutôt chaleur que séisme
    -*Plutôt chaleur qu’inondation.
    Pour l’heure, tenons bon et faisons avec.
    Guétarni.

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