Après des pays européens et les États-Unis, l’Égypte a décidé d’offrir le 7 juillet dernier une importante quantité d’armes lourdes et des blindés au Niger.
Selon les autorités égyptiennes, cet appui militaire permettra au Niger de mieux s’équiper pour combattre les jihadistes qui menacent la sécurité du pays. L’aide militaire, considérée comme très importante, est composée de 30 véhicules blindés de reconnaissance de type BRDM 2, d’une vingtaine de mortiers et canons de 122 millimètres, de plus de 2 000 pistolets automatiques et fusils d’assaut AK-47 ainsi que des munitions.
Ce n’est pas la première fois que l’Égypte offre du matériel militaire au Niger. On se rappelle qu’elle l’a déjà fait pendant les rébellions touarègues des années 1990. Mais c’est la première fois qu’il atteint une telle ampleur.
L’Égypte forme également des forces spéciales nigériennes depuis des années, a révélé l’État-major de l’armée nigérienne.
Les États-Unis d’Amérique, la France et l’Allemagne fournissent également une aide militaire au Niger. Il y a cinq jours, l’Union européenne a annoncé une aide militaire exceptionnelle de 320 millions d’euros, soit plus de 200 milliards de francs CFA, en faveur de l’armée nigérienne.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a indiqué au début du mois lors d’une conférence de presse à Niamey que le Niger « sera le premier pays africain » à bénéficier d’une aide européenne afin de doter ses forces en « équipements à caractère létal », principalement des « munitions sophistiquées pour hélicoptères de combats ».
Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a précisé que sur la « centaine de millions d’euros » d’aide destinée à la sécurité du pays, cinq millions sont destinés à l’achat des munitions de combats et proviendront du Fonds de la facilité européenne pour la paix, dont bénéficie déjà l’Ukraine.
L’UE se retire du Mali… pour consolider sa présence au Niger
Le chef de la diplomatie européenne rappelle l’existence des « missions (militaires) au Niger pour soutenir la formation des effectifs, le maillage territorial, la construction de casernes… ». Selon lui, l’UE « soutient » le Niger pour son « agenda de consolidation démocratique (…) la bonne gouvernance », ainsi que « la grande capacité » de son armée « à faire face à l’insécurité ».
Regrettant « énormément » la décision du gouvernement malien demandant « le retrait de la Minusma » sur son territoire, Borrell a aajouté que l’UE se retire du Mali et y diminue ses activités et lance « une nouvelle mission de partenariat au Niger ».
Dans sa lutte contre les djihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux dont la France et les États-Unis, qui y ont des bases militaires. En outre, quelque 1 500 soldats français sont présents dans le pays.
L. C.