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Cité Mebrouka à El Karimia :  Toujours sans AEP ni gaz de ville  

La situation dans laquelle se trouvent confrontés depuis des années les habitants de la cité Mebrouka dans la commune d’El Karimia au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, est plus que dramatique et devient au fil des jours de plus en plus inquiétante. Il s’agit du manque d’eau potable et de l’inexistence du réseau de gaz de ville qui causent de sérieux désagréments à l’ensemble de la population locale qui ne cesse de multiplier auprès des responsables locaux, SOS et cris d’alarme.    

Pour de nombreux citoyens de cette cité, d’ailleurs considérée l’une des importantes que compte la commune notamment en matière de population, le calvaire vécu suite ces carences qualifiées localement de pénibles, la situation est invivable voire insupportable. « Pourtant, notre localité est classée par l’Etat comme une zone d’ombre qui doit impérativement bénéficier, à l’instar des autres similaires à la nôtre à travers la wilaya, de certaines commodités qui visent à améliorer les conditions de vie de chacun de nous. Malheureusement, rien n’y est encore fait afin que nous puissions vivre ici, au moins, dans des conditions normales », lancent d’emblée avec regret et amertume plusieurs citoyens que nous avions rencontrés un peu partout dans la cité.  

Aussi et selon des déclarations de plusieurs de ces mêmes habitants, ce n’est pas uniquement l’eau et le gaz de ville qui y manquent. La cité est également dépourvue de l’ensemble des moyens qui permettent à ses jeunes de se développer aussi culturellement que sportivement. «C’est vrai que nous manquons cruellement d’infrastructures sportives et culturelles du moment que nos jeunes passent leur temps libre à tourner en rond, sans que personnes des responsables locaux n’ose intervenir afin de leur venir en aide. Mais ce qui nous préoccupe le plus ici ce sont la distribution de l’eau potable et le réseau de gaz de ville qui font toujours défaut malgré les promesses répétées des autorités administratives compétentes », se lamentent  avec grogne et indignation de nombreux chefs de familles qui évoquent avec amertume et douleur la manière qu’ils adoptent dans la plupart des cas plusieurs fois par jour pour s’alimenter en eau et en gaz butane. « Cela nous coûte les yeux de la tête. Nous continuons toujours à dépenser des sommes colossales afin que nous puissions bénéficier de ces deux précieuses matières. Soit nous achetons de l’eau vendue à des prix très élevés chez des particuliers au moyen de citernes tractables alors qu’on ne connaît même son origine, soit nous allons la chercher dans des endroits lointains aux alentours d’El Karimia à dos d’ânes comme le faisait nos ancêtres autrefois. Quant à propos du gaz butane, il faut que vous sachiez que la souffrance que nous endurons tout le long de l’année mais surtout pendant la période hivernale pour se le procurer, est éprouvante. Quasiment introuvables dans la plupart des cas à El Karimia, les bonbonnes de gaz butane se vendent à des prix exorbitants bien que nous nous trouvons, malgré chacun de nous, dans l’obligation de les acheter », s’indignent encore les habitants de Mebrouka qui interpellent, pour la énième fois, les autorités locales concernées et à leur tête le wali afin que leur calvaire cesse définitivement.  

Ahmed Chenaoui      

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