Conséquente à la pandémie de Covid-19 et accentuée par la guerre en Ukraine -et aux opérations spéculatives sur les produits alimentaires de base-, le monde a connu une crise alimentaire durant l’année écoulée.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix mondiaux des produits alimentaires ont atteint sur l’ensemble de l’année 2022 leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés. Le pic a été atteint en mars dernier.
La valeur moyenne de l’indice FAO des prix des huiles végétales a d’ailleurs lui aussi atteint un record sur l’année. Ceux de la viande et des produits laitiers ont même atteint « leurs plus hauts niveaux annuels depuis 1990 ». Les prix des produits alimentaires sont ensuite repartis à la baisse depuis le mois d’avril, et ce pour neuf mois consécutifs.
L’indice FAO de décembre s’établit en moyenne à 132,4 points, retombant ainsi à 1 % en dessous son niveau d’il y a un an, en décembre 2021. « Cependant, pour 2022 dans son ensemble (…) l’indice s’établissait en moyenne à 143,7 points, soit 14,3 % de plus que la valeur moyenne de 2021 », souligne la FAO.
Une accalmie pour les pays à faible revenu
« C’est une bonne chose que les prix des denrées alimentaires se calment après deux années très volatiles », a salué dans un communiqué Máximo Torero, économiste en chef de la FAO, ajoutant qu’il était primordial de « rester vigilant et de se concentrer sur l’atténuation de l’insécurité alimentaire mondiale ». « Les prix alimentaires mondiaux restent à des niveaux élevés, avec de nombreux produits de base proches de niveaux record, des prix du riz en hausse, et encore de nombreux risques associés aux approvisionnements futurs », a-t-il signalé.
L’indice des prix des huiles végétales, en repli de 6,7 %, a tiré en décembre la baisse mensuelle. Il tombe à son plus bas niveau depuis février 2021, les prix des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol ayant tous diminué en décembre. L’indice FAO des prix des céréales baisse quant à lui d’1,9 % par rapport au mois de novembre, du fait de plus grandes disponibilités en blé après les récoltes dans l’hémisphère sud et d’une chute des prix mondiaux du maïs, à l’exception du riz.