La situation du nouveau collège chahid Sayeh Merzouk Abdelkader, situé au lieudit Sidi Boudjemil, à une dizaine de kilomètres de la ville de Béni Haoua, inquiète aussi bien les parents d’élèves que le personnel de l’établissement.
La nouvelle structure éducative tant attendue par les parents d’élèves habitant à Boudha, Boumaazouz, Beni Bouaziza et Bouhidjeb entre autres, ne semble pas répondre à leurs attentes à cause des multiples carences qui risquent d’hypothéquer la scolarité de leurs enfants. En effet, l’établissement qui a ouvert ses portes le 9 octobre dernier n’est pas prêt pour accueillir les élèves du fait des dysfonctionnements constatés. Le collège se trouve dans un endroit isolé et loin de toute habitation, ce qui représente une menace pour la sécurité des élèves et du personnel de l’établissement. En effet, des voyous et des trafiquants de drogues et psychotropes rodent fréquemment dans les parages, a-t-on constaté. En l’absence d’un dispositif de sécurité dans les lieux, les adolescents qui fréquentent le collège peuvent être une proie facile à ces délinquants qui ne reculent devant rien pour écouler leurs poisons et gagner facilement de l’argent. Pire, ces délinquants peuvent même s’introduire à l’intérieur de l’établissement et commettre des vols ou agresser le personnel ou les élèves. Le collège est entouré d’une simple clôture métallique au lieu d’une muraille en brique et béton. L’absence de cette dernière affecte même l’intégrité de la structure puisque l’endroit est exposé aux « quatre vents » à cause de son altitude et le manque de brise-vent. Du coup, les carreaux des fenêtres des salles de cours et des autres bâtiments devraient être régulièrement renouvelés car leurs dégradations sont fréquentes.
Manque crucial de personnel d’encadrement
Par ailleurs, l’établissement qui accueille plus de 800 élève dont la plupart en régime de demi-pension manque cruellement d’encadrement. Les superviseurs et adjoints de l’éducation qui encadrent et surveillent les élèves en dehors de la salle de cours ou durant l’absence de l’enseignant ne sont pas en nombre suffisant, cela en plus du poste vacant de conseiller de l’éducation ; ce dernier est chargé du côté pédagogique et joue le rôle de médiateur entre les parents d’élèves et le personnel de l’établissement. D’où l’anarchie et la débandade qui règnent au niveau de l’établissement avec le lot de désagréments que cela engendre.
Les ouvriers professionnels, eux aussi, sont en sous-effectif. Ce qui fait, entre autres, que l’établissement croule sous les ordures.
Une autre carence, et non des moindres, l’absence au niveau de l’établissement d’un économe dont on connait pourtant le rôle non négligeable qu’il joue dans la gestion de l’établissement sur le plan financier et matériel.
Autre carence à signaler, le réseau Internet et certains opérateurs de téléphonie mobile font aussi défaut au niveau de l’établissement.
Enfin, il est à noter que la piste qui qui relie l’établissement au CW 24 sur une distance d’environ 150 mètre n’est pas encore bitumée. Résultat : dès qu’il pleut, le chemin devient boueux. Et quand il fait sec, comme c’est le cas dès le printemps, c’est la poussière qui prend le relais.
Hassane Boukhalfa