Le peuple palestinien célèbre ce mardi le 34e anniversaire de la proclamation, depuis la capitale algérienne, de la création de l’État de Palestine, au moment où la cause palestinienne a enregistré la signature en octobre de la « Déclaration d’Alger », ayant rassemblé les factions palestiniennes pour mettre fin à la division interne et faire face aux crimes sionistes.
Le 15 novembre 1988, au Palais des Nations, à Club des Pins à Alger, le défunt dirigeant Yasser Arafat a proclamé dans son célèbre discours devant le Conseil national de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la création d’un État palestinien dont la capitale sera El-Qods.
« Le Conseil national palestinien, au nom d’Allah et au nom du peuple arabe palestinien, proclame l’établissement de l’État de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El-Qods », avait déclaré Yasser Arafat.
Le document de la déclaration, connu sous le nom de la Déclaration d’Indépendance, appelait à poursuivre la lutte pour mettre fin à l’occupation sioniste et consolider la souveraineté et l’indépendance.
Ce document a été considéré comme le début d’une nouvelle ère. La déclaration comportait un appel aux fils de la Nation arabe pour qu’ils aident la Palestine à achever l’établissement effectif de son État. Elle contenait aussi la proclamation de son adhésion aux principes et objectifs de l’Organisation des Nations unies, à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ainsi qu’aux principes et à la politique du non-alignement.
La déclaration a également souligné que la Palestine « est un État épris de paix, attaché aux principes de coexistence pacifique. Il coopérera avec tous les États et les peuples du monde pour instaurer une paix durable et croit en la résolution pacifique des problèmes internationaux et régionaux ».
L’Algérie avec la Palestine jusqu’à la réalisation de ses objectifs
L’Algérie a reconnu l’État de Palestine le même jour de la Déclaration d’Indépendance et a officiellement établi des relations diplomatiques complètes avec la Palestine le 18 décembre 1988. Depuis, l’Algérie est devenue l’origine de nombreux acquis obtenus en faveur de la cause palestinienne. Le 29 novembre 2012, et grâce au soutien important de l’Algérie, la Palestine a été reconnue comme État observateur non membre aux Nations unies.
L’Algérie, nation du million et demi de martyrs, continue, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à défendre la cause palestinienne pour le recouvrement des droits fondamentaux du peuple palestinien.
Ainsi, l’anniversaire de la proclamation de l’État de Palestine coïncide cette année avec la signature par l’ensemble des factions palestiniennes de la « Déclaration d’Alger » ayant sanctionné « la Conférence de rassemblement pour l’unité nationale palestinienne », tenue à Alger du 11 au 13 octobre dernier, à l’initiative du président Tebboune dont le rôle majeur dans la réunification des frères palestiniens a été vivement salué par les Palestiniens et plusieurs pays soutenant la question palestinienne.
Les Palestiniens vont revoir leurs relations avec l’entité sioniste
La signature de cet accord historique est ainsi un rappel important de la position de principe indéfectible de l’Algérie à l’égard de la question palestinienne et confirme une fois de plus son ferme soutien au peuple palestinien afin de lui permettre d’exercer ses droits légitimes, dont le plus important est son droit d’établir un Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods-Est pour capitale, conformément au droit et légitimité internationaux.
La position de l’Algérie soutenant la Palestine occupée a été encore réaffirmée lors du 31e sommet de la Ligue des Etats arabes, tenu les 1er et 2 novembre à Alger et durant lequel la question palestinienne a été la cause centrale.
« Nous sommes avec la Palestine jusqu’à la réalisation des objectifs escomptés », avait soutenu le président Tebboune au cours des travaux du sommet.
Qualifié de « succès total » par de nombreux pays et organisations internationales, le sommet a été sanctionné par l’adoption de la « Déclaration d’Alger » dans laquelle les dirigeants arabes ont affirmé l’importance de « la centralité de la cause palestinienne », et réitéré leur « attachement à l’initiative de paix arabe de 2002, avec tous ses éléments et priorités » et leur « soutien à l’approche de l’État de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies ».
Toutefois, 34 ans après la proclamation de leur État, les Palestiniens demeurent sous occupation et continuent de faire face aux multiples crimes et agressions sionistes dans les territoires occupés et dans la bande de Ghaza, toujours sous blocus.
Aujourd’hui, la Palestine est déterminée à « revoir » ses relations avec l’entité sioniste, qui selon les propos du président Mahmoud Abbas tenus lors du Sommet arabe d’Alger, réduit à néant la solution à deux États, fait fi des accords signés et poursuit ses pratiques unilatérales.