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El Karimia : les promesses électorales n’ont pas été tenues !

Pour le visiteur qui connaît bien la localité d’El Karimia et ses environs, les choses n’ont pas vraiment changé C’est toujours les mêmes scènes qui expriment un marasme quasi-général.

Les citoyens d’El Karimia, une commune au statut très envié de chef-lieu de daïra, ne voient rien venir du côté des élus qui, pourtant, leur avaient promis monts et merveilles lors des dernières élections locales. En effet, beaucoup d’habitants ont vu leur rêve s’évaporer après qu’ils ont opté pour la liste censée amener les changements si nécessaires pour rompre avec le sous-développement chronique qui caractérise cette région.

La composante majoritaire de l’actuelle assemblée populaire communale (APC) est constituée d’élus du Front de libération nationale (FLN).  Bien qu’elle dispose de nombreux atouts, ses éléments ne semble n’a pas vouloir bouger le petit doigt pour engager un quelconque programme de développement local afin d’améliorer un tant soit peu les conditions de vie chez des citoyens de l’ex-Lamartine. Tout le monde s’interroge sur ce qui s’apparente à un laisser-aller qui ne dit pas son nom. Certains citoyens considèrent que la nouvelle assemblée populaire est en état hibernation.

Services absents

Et les exemples sont nombreux qui montrent le peu d’empressement de l’APC à régler quelques problèmes qui empoisonnent la vie des habitants. Entre autres, le fait que rien n’est tenté pour remettre en activité l’unique station d’essence, qui réduirait les souffrances des propriétaires de véhicules. En effet, pour faire son plein d’essence, il faut se rendre à Oued Fodda, distante de plusieurs kilomètres. Et tant pis pour celui qui tombe en panne sèche. Il lui faut toute une gymnastique pour réutiliser à nouveau son véhicule.

Idem pour le projet de construction d’une nouvelle polyclinique, l’installation de nouveaux bureaux administratifs de quelques entreprises publiques pour éviter aux usagers les longs et coûteux déplacements vers Oued Fodda ou Chlef.

Bien au contraire, c’est tout le contraire qui s’est produit. Par exemple, l’unique agence de l’ADE (Algérienne des eaux) a été délocalisée à Oued Fodda.

Insalubrité et tracas

Et pour corser le tout, aux difficultés des gens s’ajoute le phénomène de l’insalubrité des rues et des trottoirs. La saleté règne en maître ces jours-ci. Le maire, pourtant natif du village, donc censé connaître tous les points noirs et les carences de sa commune, n’a même pas réussi à régler le problème du marché hebdomadaire qui se tient chaque jeudi dans sa ville. Les commerçants accaparent tous les espaces, laissant déborder leurs étals sur les trottoirs et la chaussée, et provoquant une circulation d’enfer quand ce n’est pas des bagarres entre riverains et commerçants.

Le seul mérite de cette assemblée est d’avoir procédé à l’affichage de la fameuse liste des bénéficiaires de logements sociaux après une longue attente faite de suspense, voire de chantage cette opération était programmée avant la célébration du 5 juillet 2022.

Que peut-on dire de cet état de fait ? À quelle porte faut-il frapper car la situation se détériore d’un jour à l’autre ? C’est comme si le destin des habitants de cette commune est de vivre sous le dictat de responsables insouciants qui continuent à duper la population par de faux promesses.

Des citoyens regrettent cette situation qui ne diffère guère de celle qu’ils ont vécus des décennies durant. En attendant une improbable éclaircie, ils souhaitent toutefois que les responsables à plus haut niveau se penchent sur les conditions peu enviables que vivent les gens d’El Karimia.

Mostefa Mostefai

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