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Piqures de scorpions : plus de 1 532 cas à Ghardaïa

Selon des données épidémiologiques fournies par la direction de la Santé et de la population (DSP) de la wilaya de Ghardaïa, des centaines de personnes ont été victimes de piqures de scorpion durant les 8 mois de l’année en cours. Deux d’entre elles ont perdu la vie. Il s’agit d’enfants en bas âge dont les parents ne se sont pas rendus compte de la morsure à temps.

La DSP signale que l’envenimation par la piqûre du scorpion constitue la première cause des cas d’intoxication et d’empoisonnement dans la wilaya de Ghardaïa. Le pic est atteint en période estivale.

La DSP précise que Guerrara est la commune la plus touchée par les piqûres de scorpions avec 345 cas suivie des communes de Metlili avec 289 cas, de Ghardaia 214 cas, de Berriane 188 cas, Zelfana 136 cas, Daya Ben Dahoua 124 cas et El Ateuf avec 102 de cas. Ces données ont été collectées du 1er janvier au 31 août 2022.

Les piqûres de scorpion représentent un vrai problème de santé publique dans la région de Ghardaïa et ce malgré la densification de la couverture sanitaire de proximité et la disponibilité d’antidote (sérum) dans les différentes localités de la wilaya.

Un médecin explique que ce fléau est causé, notamment, par l’insalubrité publique, l’insuffisance de l’éclairage publique et le manque d’éducation sanitaire, notamment dans la commune de Ghardaïa qui, selon ses dires, se distingue par la « dégradation » de son environnement. La collecte irrégulière des ordures ménagères et le manque de civisme de certains habitants qui polluent leur milieu sont les principaux facteurs favorisant la prolifération de ces insectes venimeux dans les zones urbaines et d’habitation.

Un fléau national

En 2021, l’Algérie a comptabilisé pas moins de 40 000 cas d’envenimations scorpioniques faisant 22 décès. Ce sont les enfants de moins de 10 ans qui représentent la tranche d’âge la plus touchée par les piqures de scorpions, avec un taux de 60% par rapport au nombre global des cas.

Le retard dans le transfert des blessés vers les unités sanitaires, en particulier pour ceux qui vivent loin de ces établissements, fait partie des facteurs conduisant au décès, outre le recours de nombreux citoyens aux médications traditionnelles qui menacent leur vie.

Pourtant, l’Institut Pasteur d’Algérie produit chaque année plus de 80 000 doses de sérum anti-scorpionique, distribués aux Directions de la santé à travers les wilayas.

L. C.

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