Par Me Mohamed El Bachir Bennegueouch
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé récemment que la pandémie du Covid-19 est une urgence sanitaire mondiale à laquelle doivent faire face l’ensemble des pays de la planète.
Le coronavirus n’a pas impacté exclusivement la seule santé des populations qu’il a touchées mais il a également affaibli les cours de l’économie mondiale sans exception aucune, notamment celle des grandes puissances de ce monde.
L’aspect humain dans le domaine de la recherche scientifique a été relégué au second plan depuis très longtemps par certains pays à travers le monde au profit de la course illimitée aux armements. Du coup, ils constatent aujourd’hui leur impuissance avérée face au Covid-19.
De même, la recherche dans le domaine des sciences et des technologies n’a pas été toujours la priorité de certains Etats dans le monde et plus particulièrement en Afrique.
Par son impact foudroyant et imprévisible sur notre planète avec des milliers de victimes sans distinction de classes ni de races, le coronavirus a permis de remettre les pendules à l’heure en mettant l’humanité devant ses responsabilités face au phénomène de la pollution vertigineuse provoquée par l’homme sur cette terre mettant en danger sa survie.
La terre est devenue une planète infectée par des produits chimiques entraînant le plus souvent des maladies pour l’homme, maladies qui demeurent parfois incurables et donc contraignantes pour les caisses de sécurité sociale.
L’œuvre de l’homme sur cette terre semble être guidée plutôt par le profit immédiat et non par la sauvegarde de son environnement dans lequel il vit.
Depuis son apparition, le Covid-19 a permis de diminuer le taux de pollution dans l’atmosphère selon des études publiées tout récemment par des institutions en charge de ce domaine à travers le monde. Cela, en raison de l’arrêt quasi-total de nombreuses activités polluantes.
De même, la pandémie provoqués par le coronavirus a révélé les grosses insuffisances de l’organisation mondiale du commerce (OMC) initiée dans le temps par l’Oncle Sam à travers le GATT et instituée lors de l’Accord de Marrakech le 15 avril 1994 par les puissances de l’époque, sans la Chine et la Russie.
Aujourd’hui, toutes les nations de ce monde sont mises à l’épreuve devant la propagation du Covid-19 qui menace leur survie sur terre.
Les investissements réalisés à ce jour par des États dans des domaines nonessentielles pour l’humanité comme l’armement au détriment de la recherche dans le domaine médical et celui de la préservation de notre environnement en particulier dans lequel on vit tous, devra inciter sans réserve tout ce beau monde à y réfléchir dorénavant. Cela permettra de tracer une nouvelle politique de développement basée sur la préservation des ressources naturelles et l’utilisation accrue des nouvelles énergies et ce, sans recours à l’usage immodéré de produits chimiques et sans ces techniques d’intensification des cultures agricoles, agroindustrielles et autres biens destinés à la consommation qui constituent sur ce plan un grand désastre ravageur pour la santé de tous les êtres sur cette terre.
Cependant, l’armement en dehors des armes chimiques, reste toujours utile pour la sauvegarde de la souveraineté nationale de chaque Etat face à la montée régulière et parfois continue du danger que représentent certaines organisations terroristes, voire de pays belliqueux et expansionnsites qui menacent la stabilité des populations et leur vie dans certaines régions du monde.
Malheureusement, le coronavirus n’a pas épargné aussi notre pays et qui a pris fort heureusement des mesures rapides permettant de stabiliser et de parer à la pandémie grâce au confinement.
Mais cela ne doit pas nous faire oublier aussi que la majorité de nos établissements publics hospitaliers manquent de matériels, notamment les respirateurs et de produits médicaux comme les masques et gants pour permettre aux personnels de santé de faire face efficacement à ce virus sans leur contamination.
Cependant, Il est très judicieux de le rappeler et de le souligner à juste titre que malgré ce constat peu reluisant de nos structures sanitaires présentement, les corps médical et paramédical au niveau des différentes structures médicales arrive à prendre en charge tous les patients touchés par ce virus et ce, avec désintéressement, aidés également sur le terrain par le corps de la protection civile ainsi que celui des services de sécurité afin d’assurer continuellement sur le terrain la sécurité sanitaire de tous.
Sur ce point bien précis, l’État doit repenser sa stratégie sanitaire en équipant particulièrement les structures sanitaires hospitalières existantes dépourvues de matériels radiologiques et de laboratoires d’analyses qui devront fonctionner H24 afin de parer à toute épidémie pouvant survenir à l’avenir et permettre aussi de préserver le maximum de vies humaines sur le terrain dont celles des membres du corps médical et paramédical chargés de veiller à la santé de nous tous.
La bonne volonté des corps médical et paramédical est guidée sur le terrain par le souci que la santé du citoyen n’a pas de prix. C’est d’ailleurs le crédo de tous ces praticiens qui font face en ce moment au Covid-19 qui, rappelons-le, a fait des victimes parmi les médecins et les paramédicaux en Algérie. Heureusement, face à cet ennemi invisible, sans odeur ni couleur, le combat continue sur le terrain grâce à tous ces soldats cités ci-dessus et avec la participation effective de tout un peuple grâce au confinement.
Me M. E. B.