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Propositions des médiateurs pour un cessez-le-feu à Gaza : Feu vert de la résistance, temporisation de l’agresseur

Le Hamas a indiqué vendredi avoir achevé « des consultations internes avec les factions et forces palestiniennes concernant la dernière proposition des médiateurs visant à mettre fin à l’agression contre notre peuple à Gaza », confirmant avoir soumis sa réponse aux médiateurs, qui était « positive ». Le mouvement s’est dit être « très sérieux » quant à l’ouverture immédiate de négociations sur le mécanisme de mise en œuvre de l’accord d’un cessez-le-feu. Selon un haut responsable palestinien cité par les médias, le Hamas avait demandé trois amendements:

Premièrement, il exigeait l’arrêt immédiat des activités de la Fondation humanitaire pour Gaza (qui fournit de l’aide et est soutenue par les États-Unis et Israël).

Deuxièmement, le retrait de l’armée israélienne sur les positions qu’elle occupait avant l’effondrement du dernier cessez-le-feu en mars.

Troisièmement, il exigeait des États-Unis des garanties que les bombardements israéliens ne reprendraient pas si le cessez-le-feu prenait fin sans accord permanent.

En quoi consistent les négociations de cessez-le-feu de 60 jours proposées aux deux parties par les médiateurs, à savoir les États-Unis, l’Égypte et le Qatar? Selon des indiscrétions révélées aux médias, les propositions portent sur l’échange de prisonniers, le retrait des forces d’occupation de Gaza, les garanties sur la fin de l’agression sioniste. S’agissant de l’échange des prisonniers, la proposition prévoit la libération de dix “otages” encore vivants à Gaza et la restitution des corps de dix-huit “otages”, en échange de la libération de plusieurs détenus palestiniens. “Les échanges s’échelonneraient sur cinq étapes au cours de la trêve de 60 jours”, a-t-on précisé. Pour ce qui est du retrait des forces israéliennes de Gaza, l’occupant devrait retirer ses troupes dans le cadre de l’accord proposé, selon des personnes informées de la proposition, qui n’ont pas fourni plus de détails. On ignore si cela concernait toutes les forces ou seulement certaines.

Lors d’un cessez-le-feu conclu plus tôt cette année, l’armée israélienne s’est retirée de certaines parties de Gaza, sans toutefois quitter le territoire. Il est fort probable que l’occupant fignole sur ce point pour faire avorter l’accord. A propos des garanties sur la fin définitive du génocide, la proposition prône que les médiateurs “veilleront à ce que des négociations sérieuses pour mettre fin à la guerre aient lieu pendant le cessez-le-feu de 60 jours, et qu’elles se poursuivront au-delà si nécessaire”. Cette proposition précisait que le président américain s’engageait à œuvrer pour garantir que les négociations se déroulent de « bonne foi » jusqu’à la conclusion d’un accord final.

Ce samedi, les réponses des décideurs sionistes en Israël sont attendues après une réunion décisive qui risque de faire capoter le plan au cas où le criminel de guerre Netanyahou n’y trouve pas tout son compte. Mercredi dernier, il avait laissé entendre que la guerre n’était pas sur le point de se terminer. « Il n’y aura plus de Hamas », a-t-il déclaré. « Nous libérerons nos otages et nous vaincrons le Hamas. »

Abbas M.

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