L'Algérie de plus près

« El hadra fel khitane »

Par Hamid Dahmani

Il était une dans un temps passé et perdu dans le néant appelé « bekri » où l’on vivotait avec des moyens précaires pour affronter une dure existence ; un supplice qui se répète chaque jour qui se lève sans électricité ni appareils ménagers, sans eau courante, et seulement des moyens rudimentaires pour nos besoins quotidiens. « Ness bekri » ou nos prédécesseurs sur cette planète pleine de mystères ont présagé qu’un jour viendra où l’on entendra la voix de l’homme circuler dans les fils et l’eau courante couler dans les murs grâce à l’avancée fulgurante des peuples qui se sont réveillés à temps pour développer leurs pays par le savoir et le travail : « idji n’har win n’choufou el hadra fel khitane, wel ma yedjri  fel   hitane ».

Hier, nos aïeuls n’ont pas failli à leur clairvoyance en prédisant de grands changements pour l’Humanité. Depuis ce temps, le monde bouge et a effectué un grand saut dans la recherche scientifique et la technologie de pointe. Maintenant, nous vivons cette épopée comme dans un rêve qui n’était qu’une simple vision pour les demeurés que nous sommes. Dans le présent, le son, l’image, l’électricité et le gaz sont rassemblés dans des câbles ou des tuyaux et raccordés à nos logements pour nous fournir des prestations et tout le confort pour une vie sans peine, tout cela grâce à l’ingéniosité des pays industrialisés. Beaucoup de sources d’énergie renouvelable sont exploitées maintenant pour le besoin vital des industries : à partir de l’eau, du vent et du soleil. Grâce aussi au génie débordant et aux avancées technologiques des autres, nous pouvons voyager et profiter du transport aérien et naval pour voir du monde.

Ce qui n’était qu’un rêve dans le passé est devenu une réalité dans le présent. Nos ancêtres étaient de grands visionnaires et s’attendaient à ce grand boum technologique de développement ailleurs, en Europe et en Amérique, qui allait bouleverser toute la planète et accélérer sa transition vers le futur. C’est l’ère du numérique et la course vers les grandes découvertes pour acquérir la notoriété universelle. Aujourd’hui on peut appeler quelqu’un au bout du monde avec un simple Smartphone sans fils et converser avec lui, en disant simplement : Allo ou kirakoum ?

Le temps court mais la vie est au ralenti chez ceux qui sommeillent. Ceux qui n’ont pas pris hier le train du progrès et de la prospérité et qui ne se sont pas chiffonnés l’esprit pour miser sur la diffusion du savoir, l’exploitation de l’énergie de la jeunesse, la gestion rationnelle du temps et changer de fusil d’épaule, doivent certainement se mordre les doigts d’avoir étouffé le progrès sur ce territoire.

H. D.

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