La résistance palestinienne à Gaza a décidé de suspendre la remise des détenus israéliens prévue samedi 15 février, en raison du non-respect par les tenants de l’occupation israélienne des termes de l’accord de trêve entre en vigueur le 19 janvier dernier.
“Au cours des trois dernières semaines, les dirigeants de la résistance ont surveillé les violations de l’ennemi et le non-respect des termes de l’accord” de trêve signé entre les deux parties, a indiqué un communiqué diffusé lundi sur Instagram et signé du porte-parole des brigades d’El Kassem, Abou Oubeida. La résistance reproche à l’occupant israéliens de retarder “le retour des déplacés dans le nord de la bande de Gaza, en les ciblant avec des bombardements et des tirs dans diverses zones de la bande” et de ne permettre “l’entrée de fournitures de secours sous toutes leurs formes conformément à ce qui avait été convenu, alors que la résistance remplissait toutes ses obligations.” En conséquence, ajoute le communiqué, la remise des prisonniers sionistes qui devaient être libérés le samedi prochain, correspondant au 15 février 2025, sera reportée jusqu’à nouvel ordre et jusqu’à ce que l’occupation s’engage à respecter et à compenser rétroactivement les semaines passées.” Enfin, la résistance réaffirme son “engagement à respecter les termes de l’accord aussi longtemps que l’occupation s’y engage.” Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, plusieurs responsables à Gaza se sont plaints de “tergiversations” israéliennes quant à l’acheminement des aides humanitaires à Gaza dont les tentes, les logements préfabriqués, les médicaments au profit de malades et blessés lourds et autres équipements sanitaires, ne tolérant que les aides non indispensables et sans respecter la quantités journalières prévues en vertu de l’accord. Cet état de fait a été constaté aussi bien par les médiateurs (USA, Égypte et Qatar) que les organisations onusiennes sur place sans que l’occupant daigne se plier aux termes de l’accord.
Du reste, la résistance soupçonnait son vis-à-vis de tenter de saborder la trêve n’ayant pas réussi à “détruire” Hamas comme a promis Netanyahou à ses coreligionnaires et surtout à ses alliés de la coalition gouvernementale qui s’opposent à toute trêve avec “l’anéantissement de résistance et la déportation de tous les habitants de Gaza pour y installer des colons juifs”. La résistance a pris cette décision “pour donner aux médiateurs l’occasion de faire pression sur l’occupant” afin qu’il respecte tous ses engagements.
Face à cette situation, Israël s’est contenté de dénoncer ce qu’il a appelé “une violation totale” de la trêve, alors que le ministre de la Défense de l’entité a ordonné à l’armée de se préparer “à tous les scénarios”, sans aller plus loin dans les idées provocatrices. Enhardi par sa récente rencontre avec Trump, Netanyahou cherche à prouver par des déclarations provocatrices qu’il est le maître à bord au Moyen-Orient, mieux qu’il le “nouveau messie attendu pour sauver Israël.”
A. M.