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Répression des Palestiniens en Europe : Quand la Suisse s’en mêle

Le journaliste et directeur exécutif d’Electronic Intifada, Ali Abunimah, a été violemment arrêté par des policiers en civil dans les rues de Zurich le samedi 25 janvier 2025. Il est actuellement en détention administrative par la police cantonale de Zurich qui a l’intention de l’expulser du pays aujourd’hui, 27 janvier. C’est ce que rapporte le collectif « Palestine vaincra », qui risque de son côté sa dissolution par les autorités françaises.

Selon « Palestine vaincra », Ali Abunimah était en Suisse pour donner une conférence sur l’histoire de la Palestine, alors qu’un autre événement où il devait intervenir a été annulé suite à une campagne diffamatoire et raciste contre lui. Selon l’Action suisse pour les droits humains, « la police cantonale aurait obtenu une interdiction d’entrée sur le territoire alors qu’il se trouvait déjà dans le pays, décision qui n’a fait l’objet d’aucun contrôle juridique ».

« Par sa démarche honteuse, le gouvernement du canton de Zurich souligne la longue tradition de soutien inconditionnel de la Suisse aux projets coloniaux. Avec de véritables criminels, comme le président israélien Yitzhak Herzog, qui a condamné toute la population civile de Gaza en ces termes : « Nous nous battons contre une nation entière, qui est responsable. Cette rhétorique sur les civils, qui n’étaient pas au courant, qui n’étaient pas impliqués, n’est absolument pas vraie », les autorités restent inertes malgré plusieurs plaintes déposées » a souligné le Comité Palestine de Zurich qui a invité le défenseur des droits humains. Cette répression anti-palestinienne en Suisse n’est pas nouvelle. En effet, la police fédérale du pays a prononcé en juin 2024 une interdiction de séjour de 10 ans contre Mohammed Khatib, coordinateur européen de Samidoun.

L’arrestation d’Abunimah témoigne de la répression croissante contre les journalistes et les défensuers des droits humain et témoigne des entraves à la liberté d’expression et d’exercer son métier généralisées dans de nombreux pays européens. Déjà en octobre 2024, la police britannique a perquisitionné et saisi le matériel informatique d’Asa Winstanley, rédacteur en chef adjoint d’Electronic Intifada. Par ailleurs, cette politique s’inscrit dans une criminalisation de la solidarité avec la Palestine, et en premier lieu des voix palestiniennes, dans les pays partenaires de l’Etat sioniste, alors que celui-ci poursuit sa politique criminelle contre le peuple palestinien depuis plus de 76 ans. En France, de nombreuses personnes sont poursuivies pour « apologie du terrorisme » et notre organisation, le Collectif Palestine Vaincra, est même menacée d’une dissolution imminente.

R. E.

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