Par Hamid Dahmani
Rouler à vive allure dans sa caisse conduit directement au cimetière sinon à un séjour à l’hôpital avec les graves conséquences que l’on sait. Les autoroutes sont devenues des champs de batailles et les véhicules des armes pour provoquer les conducteurs malgré eux. Les autoroutes ça roule et ça tue sans pitié. Les fous furieux du volant sont des inconscients et représentent un grand danger pour les automobilistes prudents. Ils n’ont aucun remords à tuer des enfants et des familles entières, sans inquiétude. Sans état d’âme.
Ailleurs où la loi n’est pas laxiste, quand on est responsable d’un accident volontaire mortel, on risque jusqu’à 20 ans de prison. Les radars, les plaques, le code de la route, les amendes et le retrait du permis et le schmilblick ne font plus peur aux « infractionnistes » addictifs aux excès de vitesse répétés sur le bitume. Les jeunes chauffards ont l’esprit dans l’air, ils pensent qu’ils sont des supermans et qu’ils ne sont pas sujets à trépas en roulant à tombeau ouvert. Ces énergumènes se croient tout permis et plus malins que les autres, ils ont des comportements agressifs, ils jouent du klaxon sans interruption pour énerver ceux qui roulent prudemment. Ils pensent qu’ils sont des as du volant, ils jouent avec le feu et font des queues de poissons, sinon ils doublent à droite et zigzaguent sans peur et sans reproches. Mais ils oublient l’expression populaire funèbre qui dit : « Il est là, il est pas là ». Ces imprudents poussent leurs bolides à une vitesse vertigineuse, accélérant à fond sur la pédale pour stimuler leurs envies de franchir le mur du son. Ils forcent sur le champignon pour raccourcir leurs vies !
Rouler à tombeau ouvert signifie que sa tombe est creusée et dans l’attente de recevoir son cadavre. Les véhicules en tous genres et les scooters font régulièrement leurs lots d’accidents de la circulation mortels. Les motards ne respectent pas le code de la route et font fi de la loi. Ils ne portent pas de casques protecteurs. Ils roulent à grande vitesse au milieu des agglomérations, renversent les piétons et sont la principale cause des accidents graves de la route. Des familles entières sont décimées sur les routes à cause de l’imprudence des conducteurs et de la vitesse folle à laquelle ils soumettent leurs engins roulants.
Entre les nouveaux conducteurs et les mauvais conducteurs, il y a le destin malheureux des piétons et des bons conducteurs. « ki dji dharba, dji fi ras el khawef ». La conduite sur nos routes est devenue très dangereuses pour les innocents qui en paient le prix fort et qui n’y sont pour rien dans ce décompte macabre des accidents graves enregistrés chaque jour qui passe. Conduire prudemment n’est plus un leitmotiv du code la route. « Tag aala men tag » et « pousse-toi que je m’y mette ! »
Généralement ceux qui ont une conscience conduisent pour eux et pour les autres. Car respecter le code la route est un acte citoyen.
H. C.