L'Algérie de plus près

L’huile de coude

Par Hamid Dahmani

L’huile de coude est une énergie extrêmement rare, elle est produite laborieusement par le corps humain quand il se dépense et fourni beaucoup d’efforts. Elle est adipeuse et inapparente quand on la soustrait physiquement avec ses propres mains. Cette substance est introuvable chez les peuples sommeillant et désœuvrés qui préfèrent l’importer plutôt que la produire. Cette matière oléagineuse est produite à partir d’une articulation dès qu’on commence à la stimuler. Cette huile est transparente et inodore quand on la travaille péniblement. Pour goûter à cette huile, il faut travailler durement, se lever de bonheur et mettre la main à la pâte pour espérer l’acquérir. Pour fructifier cette huile qui vaut de l’or, il faut de bonnes presses à huile pour produire cette denrée précieuse.

L’huile de coude n’est pas un produit qui se vend pas dans le commerce dans des bouteilles comme l’huile de table ordinaire. C’est un instinct qui se manifeste dès qu’on se retrousse les manches pour travailler.

L’huile de coude, ne se lègue pas. Il faut la fabriquer soi-même à la force des bras pour faire sa soupe avec. Dans les pays qui se distinguent par la qualité de vie de leurs habitants, l’huile de coude est le symbole du travail et de l’effort. A l’inverse, les partisans du moindre effort tels que les fainéants, les paresseux, les tire-au-flanc et tous ceux qui vivent sur le dos des honnêtes travailleurs sont des éléments dispensés de la production d’huile de coude. Il faut se l’avouer, peu de gens vivent de la sueur de leur front et de l’huile de coude qu’ils produisent sur ce territoire en mal d’une justice équitable.

Les temps sont flous et les désœuvrés en tous genres pullulent qui font leur beurre sans être inquiétés par les surveillants. Sur ce sol riche, les rapaces sont aux coude-à-coude, ils sont aux aguets et flottent comme l’huile sur l’eau. Les marioles ont toujours joué des coudes pour arriver à leurs fins en resquillant un droit de passage avant les autres.

Il faut avouer aussi qu’il y a une grande pénurie d’huile de coude sur ce territoire en quête de travailleurs raisonnables pour le faire bouger chouia. En attendant, il faut faire avec le temps et la providence.

H. D.

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