La révolution numérique risque de faire disparaître de nombreux emplois et des diplômes deviendront inutiles, prédit l’intelligence artificielle, qui valorise en revanche d’autres métiers jugés d’avenir.
Le monde du travail évolue, la révolution numérique crée de nouveaux emplois qui n’existaient pas auparavant. Aussi, des experts du monde du travail ont interrogé l’IA quant aux métiers et aux filières d’études qui ne seront plus nécessaires dans quelques années. Ces 3 métiers vont disparaître grâce à l’IA:
En premier, les travaux liés au secteur comptable : la comptabilité traditionnelle sera progressivement remplacée par des logiciels et des automatisations capables de gérer plus efficacement la facturation, les fiches de paie et les bilans, avec moins d’erreurs et des coûts moindres pour les entreprises. Pour survivre au changement, les professionnels comptables devront se spécialiser dans l’analyse et l’interprétation des données financières, laissant les tâches opérationnelles aux machines”, a-t-on expliqué.
En deuxième position, les emplois en télécommunications : “L’industrie des télécommunications va connaître une évolution significative avec l’avènement des réseaux sans fil, de la fibre optique et de la 5G. Le besoin de techniciens pour gérer physiquement les câbles et les connexions sera de plus en plus réduit. Ceux qui souhaitent travailler dans ce domaine devront se concentrer sur des compétences avancées, telles que l’intelligence artificielle appliquée aux réseaux, la cybersécurité et l’analyse des données, en abandonnant le côté opérationnel traditionnel”, ajoute-t-on.
Enfin, les emplois administratifs (secrétaires et assistants) : “Les tâches typiques des secrétaires et assistants – telles que la gestion des agendas, l’organisation des documents et la coordination des réunions – seront effectuées par des assistants virtuels, des logiciels de productivité et des applications d’IA. Ces professionnels devront redéfinir leur rôle, en se concentrant sur des compétences stratégiques telles que la gestion de projet, la coordination d’équipes virtuelles et l’aide à la décision, plutôt que sur des activités opérationnelles de routine”, prédit-on.
Cela dit, l’avenir du travail nécessite donc un changement de mentalité. Aussi, pour rester compétitif, il sera essentiel d’investir dans des compétences avancées et des spécialisations dans les domaines émergents, estime-t-on. Par conséquent, certains parcours d’études risquent de ne pas garantir un accès correct au monde du travail s’ils sont réalisés de manière classique. “Des diplômes dans les secteurs de l’économie, des ressources humaines ou de l’ingénierie doivent être choisis mais en gardant un œil sur une spécialisation en IA, cybersécurité, analyse de données. Ce sont les voies à choisir pour une future spécialisation”, jugent les experts.
Métiers manuels = métiers d’avenir
En revanche, l’intelligence artificielle estime que certains métiers resteront protégés de l’impact de la technologie grâce à leur nature intrinsèquement humaine ou à une forte composante manuelle. Parmi ceux-ci, il y a lieu de citer les professions à forte interaction personnelle, selon l’IA. Il est peu probable que des rôles tels que ceux des personnels de santé et des enseignants soient remplacés car ils nécessitent de l’empathie, une communication directe et une compréhension approfondie des besoins individuels. “Ces emplois sont essentiels au bien-être physique, émotionnel et intellectuel des personnes et resteront au cœur de la société”, explique-t-on.
En outre, sont concernés les emplois manuels et artisanaux : les professions telles que les plombiers, les électriciens, les menuisiers, les forgerons, les lave-vaisselle et ceux qui travaillent dans le secteur textile se caractérisent par une faible exposition à l’automatisation. Leur complexité pratique et la nécessité de compétences manuelles font qu’il est difficile de les remplacer complètement par la technologie, souligne-t-on. Certains métiers seront non seulement préservés, mais même enrichis par l’IA. Les bio-ingénieries, les ingénieurs biomédicaux, les mathématiciens et les éditeurs, par exemple, pourront exploiter l’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité et la précision de leurs activités, sans perdre le contrôle créatif et analytique, indique-t-on.
L’avenir du travail ne sera pas seulement une question de remplacement, mais d’intégration. De nombreuses professions nécessiteront un équilibre entre compétences traditionnelles et nouvelles compétences technologiques, juge les experts.
A. M.