L'Algérie de plus près

Ce n’est pas la mer à boire

Par Hamid Dahmani

Si le monde moderne continue à mépriser et à ignorer cette bonne vieille terre qui l’accueille à cette allure-là, bientôt nous aurons le gosier sec pendant un bon bout de temps pour voir l’espèce humaine et animale disparaitre doucement de cet univers. La terre est stressée et la vie n’est plus tranquille comme autrefois à cause des dangers qui la guettent. Les hommes jouent avec leurs vies ; ils ne veulent pas revenir à la raison et faire la paix avec la terre. Si ça continue avec cet entêtement et cette course effrénée vers le profit, tôt ou tard, on ne pourra pas crier derrière les têtus : « Ce n’est pas la mer à boire ». Et cette expression ne sera plus d’usage dans la bouche des assoiffés, elle disparaitra tout simplement de notre langage parce qu’il ni y aura plus de mer à boire.

À force de boire de l’eau de mer dessalée, un de ces jours, elle sera asséchée à son tour. Donc, nous y voilà – et nous y sommes déjà – et bonjour le réchauffement climatique. Les glaciers sont en train de fondre, la canicule fait des ravages, les rivières et les lacs se sont vidés de leur eau. L’heure n’est pas rassurante avec tout ce bouleversement de la nature. Devant ce temps alarmiste, les usines de dessalement d’eau de mer ont pris les devants pour faire face à la crise de l’eau. Pourtant, c’est facile et ce n’est pas la mer à boire, il suffit d’arrêter de couper les arbres et de ne pas toucher aux forêts primaires. Il faut aussi arrêter de fouiller dans les entrailles de la terre. Il faut aussi oublier le luxe de la vie et surtout mettre un terme à la production de bouteilles et de sachets en plastique qui empoisonnent la vie quotidienne des humains et des bêtes. Pour cela il faut tout simplement foutre la paix à la terre.

La mer à boire ! C’est plein de difficultés, d’épreuves et d’obstacles à supporter dans ces moments qui nous tenaillent. Aujourd’hui la mer souffre le martyre dans son cœur et sur ses côtes. Les gens aiment les baignades et la fraicheur de la mer pour passer leurs vacances, mais les abrutis ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de détruire les océans avec leur entêtement à souiller le bonheur de cette immensité bleue. Les estivants, quand ils passent leurs journées au bord de la mer et lorsqu’ils plient bagages le moment venu, ils laissent trainer toutes leurs saletés derrière eux sans se soucier du gâchis qu’ils causent à la nature. La bleue est devenue un dépotoir improvisé. On y jette des bouteilles, des emballages de la nourriture, des couches comme dans une décharge. Le citoyen algérien n’est pas très discipliné et la sensibilisation avec certaines gens ne donnent aucuns résultats positifs. Au contraire, le laxisme affiché envers ces contrevenants encourage la démission. Il faut changer de vie et de manière de vivre, sinon la catastrophe nous rattrapera. L’eau douce se fait rare dans plusieurs régions de la planète. Et l’eau de mer s’assèche aussi dans d’autres endroits.

H. D.

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