Une trentenaire et sa fillette ont trouvé la mort dans un incendie provoqué par une fuite de gaz butane dans la commune de Breira. Le drame qui s’est produit mercredi soir au douar Ikadaine, à moins de 10 km du chef-lieu de la commune de Breira, a plongé la population dans l’émoi et la consternation. La jeune femme et ses trois enfants ont été coincés à l’intérieur de la cuisine. Le gaz qui s’est accumulé dans la cuisine n’a pas donné le temps aux victimes pour s’enfuir. D’un seul coup, les flammes se sont propagées dans la pièce, prenant les victimes au dépourvu. Elles ne savaient pas quoi faire ni comment réagir. Alerté par la fumée et les cris, un voisin s’est aventuré muni d’une couverture mouillée à l’intérieur de la pièce carbonisée pour en faire sortir les victimes : la mère, ses deux fillettes et son garçon, tous âgés de moins de 10 ans.

Vu que la commune de Breira ne dispose ni d’une unité de la Protection civile ni d’une ambulance encore moins d’un service d’urgence, les victimes ont été évacués par des particuliers vers la polyclinique de Béni Houa d’où elles ont été transférées à l’hôpital de Ténès. Malheureusement, l’une des fillettes a succombé à ses blessures quelques minutes après le drame tandis que la maman est décédée le lendemain jeudi au niveau du même hôpital. Le garçon, quant à lui, a été transféré vers l’hôpital de Zéralda où, dit-on, il se porterait bien. Pour la précision, la cadette, âgée d’environ 3 ans, se trouvait chez son oncle paternel au moment des faits.
Ce tragique événement vient encore une fois remettre à la surface les conditions précaires dans lesquels vivent les habitants de cette commune éloignée et isolée. L’absence d’un service des urgences au niveau de la polyclinique locale ainsi que le manque d’ambulance qui peuvent prodiguer les premiers soins et sauver ce qui peut l’être, rend les secours particulièrement difficiles. Les appels répétés des habitants pour doter leur commune d’une unité de la Protection civile restent un cri dans le désert. Une carence qui se fait ressentir un peu plus chaque jour. L’inhumation des deux victimes est prévue pour l’après midi de ce vendredi au cimetière de Ikadaine.
H. Boukhalfa