Convoitant depuis plusieurs années le pétrole du peuple vénézuélien par divers moyens, les États-Unis ont multiplié ces derniers mois les actions de déstabilisation envers le régime du président Maduro. Ces derniers jours, le président américain grand coureur d’argent facile, a autorise le déploiement de la CIA et de la marine US dans les Caraïbes pour un changement de régime au Venezuela, énonçant ce que d’aucuns ont appelé la “guerre des Caraïbes”.
“Le président Donald Trump a confirmé avoir autorisé la CIA à mener des opérations au Venezuela visant à déstabiliser le pays, une étape que de nombreux analystes interprètent comme le prélude inévitable à une intervention militaire américaine directe contre le régime de Nicolás Maduro”, ont rapporté les médias internationaux. S’exprimant à la chaîne TV américaine, CBS News, Trump a expliqué ses desseins agressifs : « Ils ont vidé leurs prisons aux États-Unis et ont laissé entrer des milliers et des milliers de prisonniers, ainsi que des personnes issues d’institutions psychiatriques et d’asiles. » Ils, ce sont pour lui, les dirigeants de Caracas. Le chef de la Maison blanche a réaffirmé ses accusations fumeuses, comme d’habitude sans aucune preuve, selon lesquelles d’autres pays, dont le Venezuela, “envoient délibérément des criminels et des malades mentaux à la frontière sud”. Non seulement il met en avant la question de l’immigration illégale qu’il combat violemment depuis son entrée en fonction mais il y adjoint la lutte contre les stupéfiants en mettant en avant ce qu’il appelle le « fleuve de drogue en provenance du Venezuela ». Pour lui, « une grande partie de la drogue vénézuélienne arrive par la mer. Vous le verrez », a-t-il dit devant les journalistes à la Maison-Blanche, en allusion aux dernières frappes aériennes de son administration contre les trafiquants présumés au large des côtes vénézuéliennes. « Mais nous les arrêterons aussi sur terre», promet-il.
Dans ce bras de fer, le président vénézuélien tient bon comptant sur sa légitimité populaire et au fait de tous les coups bas en provenance de Washington mais aussi de l’opposition interne soutenue par les USA et d’autres alliés occidentaux. La dernière attribution du prix Nobel de la paix à une composante au régime appuyée de longue date par Washington en est une des preuves de cet acharnement occidental contre Caracas. Face aux menaces, le Venezuela a lancé des exercices militaires et la mobilisation de réservistes. « Non à la guerre dans les Caraïbes » a indiqué le président Nicolás Maduro dans un discours mercredi. « Non au changement de régime qui nous rappelle tant les guerres éternelles ratées d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak. Non aux coups d’État fomentés par la CIA », a-t-il souligné. Pourvu, ce sont là des coups «qui nous rappellent les 30 000 disparus causés par la CIA lors des coups d’État en Argentine. Le coup d’État de Pinochet et les 5 000 jeunes assassinés et disparus. Jusqu’à quand les coups d’État de la CIA? L’Amérique latine ne les veut pas, n’en a pas besoin et les rejette », a-t-il encore rappelé.
Les États-Unis « admettent publiquement avoir autorisé des opérations visant à agir contre la paix et la stabilité du Venezuela. Cette affirmation sans précédent constitue une violation grave du droit international », a estimé à ce sujet, le ministère des Affaires étrangères vénézuélien dans un communiqué. « Nous observons avec une extrême inquiétude l’utilisation de la CIA, ainsi que les déploiements militaires annoncés dans les Caraïbes, qui configurent une politique d’agression, de menace et de harcèlement contre le Venezuela », a-t-il précisé. Pour le président Maduro, Washington utilise le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.
A. M.