La chaîne britannique BBC a rapporté jeudi dernier, que des médiateurs avaient contacté Izz al-Din al-Haddad, chef de la branche armée du Hamas à Gaza, qui a fait part de son désaccord avec le plan de cessez-le-feu présenté lundi par le président américain Donald Trump et approuvé par Israël. La chaîne a indiqué qu’al-Haddad estime que le plan vise à éliminer le Hamas, qu’il l’accepte ou non, et est donc déterminé à poursuivre les combats. La chaîne a ajouté que certains dirigeants politiques du Hamas à Doha seraient disposés à accepter le plan avec quelques modifications, mais que son influence reste limitée en raison de leur manque de contrôle sur les israéliens détenus par le mouvement sur le terrain. Un autre obstacle pour les autres membres du mouvement réside dans le fait que le plan exige qu’ils remettent tous les détenus dans les 72 heures suivant le cessez-le-feu, ce qui signifierait renoncer à leur seul atout de négociation, selon la chaîne.
Malgré les assurances de Trump qu’Israël respectera les termes de l’accord de cessez-le-feu, le groupe doute qu’Israël ne reprenne pas ses opérations militaires une fois les détenus rendus, notamment après sa tentative d’assassinat de dirigeants du Hamas à Doha lors d’une frappe aérienne le mois dernier. La chaîne a indiqué en outre, que certains dirigeants du Hamas s’opposeraient également au déploiement américain et arabe de ce que le plan décrit comme une «force internationale temporaire de stabilisation» à Gaza, qu’ils considèrent comme une nouvelle forme d’occupation. De plus, la carte du retrait progressif proposé des forces israéliennes de Gaza, partagée par l’administration Trump, montre ce qu’elle appelle une «zone tampon de sécurité» le long des frontières de Gaza avec l’Égypte et Israël. On ignore comment cela sera géré, mais si Israël y participe, cela risque également de devenir un sujet de discorde, selon la chaîne
La Maison Blanche a déclaré plus tôt dans la journée que Trump fixerait une date limite au Hamas pour accepter sa proposition de cesser la guerre à Gaza. La Maison Blanche n’a pas explicitement indiqué si Trump respecterait cette date limite. Trump a déclaré mardi qu’il donnerait au Hamas trois à quatre jours pour accepter le plan en 20 points, qui appelle le groupe armé à déposer les armes, une demande que le Hamas avait précédemment rejetée.
Le plan de Trump, dévoilé lundi et approuvé par le Premier ministre israélien Netanyahou, prévoit une cessation immédiate des hostilités dans la bande de Gaza dès que les deux parties l’auront accepté. Cette cessation serait suivie de la libération de tous les détenus de la bande de Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens. L’annonce par Trump de son plan en 20 points pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza s’inscrit dans la perspective israélienne et répond aux aspirations du gouvernement d’extrême droite dirigé par Netanyahou. Ce plan prévoit essentiellement l’imposition d’une nouvelle réalité politique à Gaza, le désarmement du Hamas et la mise en place d’une administration internationale chargée de gouverner Gaza, dirigée initialement par des “personnalités indépendantes”. Selon le Times of Israel, les déclarations de Netanyahou semblent déformer une partie du plan Trump publié en ligne par la Maison Blanche. Ce plan ne fait pas référence à une présence militaire israélienne indéfinie, mais plutôt à un retrait progressif et à la remise de la bande de Gaza à une force de sécurité internationale.
Par ailleurs, le représentant du Pakistan lors de la présentation du plan par son initiateur aux dirigeants arabes et musulmans, a affirmé que la version publiée par Washington est différente de la première. Ce qui signifie que Trump et le criminel Netanyahou se sont entendus pour arnaquer ces dirigeants étant habitués à ce genre de comportement avec les dirigeants du monde musulman comme ils ont fait avec l’Iran pour bombarder ses sites nucléaires.
R. I.