Le président américain Donald Trump et son envoyé spécial, Steve Witkoff, ont présenté mardi dernier un plan en 21 points visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à établir un mécanisme de gouvernance post-Hamas, lors d’une réunion avec des dirigeants arabes et musulmans en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Ce plan présenté à ces dirigeants sans aucun représentant du peuple palestinien concerné, a reçu un “accueil favorable” de la part des participants, selon le site web américain Axios, proche de la Maison blanche.
Ce plan comporte entre autres points, la libération de tous les prisonniers israéliens détenus par la résistance palestinienne, dits “otages”. Il renferme notamment : un cessez-le-feu permanent, un retrait progressif des forces israéliennes de toute la bande de Gaza, la mise en place d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans le Hamas, la formation d’une force de sécurité incluant des Palestiniens aux côtés de forces de pays arabes et islamiques.

Y figurent aussi un financement arabe et islamique pour la nouvelle administration et la reconstruction de la bande de Gaza et l’implication de l’Autorité palestinienne, sous une forme ou une autre.
On remarquera que l’occupant sioniste principal responsable du drame qui se vit à Gaza et principal destructeur de l’enclave n’est pas concerné par cette reconstruction aux yeux du parrain américain.
Ont participé à cette réunion avec le chef de la Maison blanche, les dirigeants et responsables d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, d’Égypte, de Jordanie, de Turquie, d’Indonésie et du Pakistan. Citant des sources, Axios a rapporté que ces invités ont formulé plusieurs exigences, notamment, que “Israël ne doit annexer aucune partie de la Cisjordanie ni de Gaza, occuper de parties de Gaza, y construire de colonies, cesser ses actions qui compromettent le statu quo à la mosquée Al-Aqsa et augmenter immédiatement l’aide humanitaire à Gaza.”
Dans un article de média américain Politico, il est dit que Trump a “clairement” indiqué aux dirigeants qu’il ne permettrait pas à Israël d’annexer des parties de la Cisjordanie. Tout un chacun connaît le respect des engagements émis par Trump.

Dans une déclaration commune publiée mercredi dernier, les dirigeants de sept pays arabes et musulmans ont exprimé leur “soutien” au plan américain, soulignant : « Nous renouvelons notre engagement à coopérer avec le président Trump et soulignons l’importance de son leadership pour mettre fin à la guerre et ouvrir la voie à une paix juste et durable. » Un responsable arabe dont le nom n’a pas été révélé, présent à la réunion, a qualifié le plan de « très bon », ajoutant que « pour la première fois, nous avons senti qu’un plan sérieux était sur la table », selon Axios.
L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, citant par Axios, s’est dit “confiant” quant à la possibilité de réaliser « quelques progrès » dans les négociations dans les prochains jours. « Nous avons eu une session très productive », a déclaré M. Witkoff. « Nous avons présenté ce que nous appelons le plan de paix Trump en 21 points pour le Moyen-Orient et Gaza. Je pense qu’il répond aux préoccupations israéliennes ainsi qu’à celles de tous les pays de la région. » Il a ajouté : « Nous sommes optimistes et confiants quant à la possibilité d’annoncer des progrès dans les prochains jours. »

Il faut rappeler que c’est ce même Witkoff qui avait été l’intermédiaire entre Hamas et Israël lors d’un échange de prisonniers qui s’était soldé par la libération des “otages” israéliens sans celle des prisonniers palestiniens et sans un quelconque cessez-le-feu comme promis dans l’accord. Cet intermédiaire est connu pour son alignement total sur l’occupation et sa participation aux coups fourrés élaborés par le couple americano-sioniste contre l’Iran et la résistance palestinienne.
Abbas M.