Les choses vont de mal en pis dans la commune de Breira. Les habitants de cette région rurale isolée vivent dans des conditions difficiles que beaucoup n’hésitent pas à qualifier d’inhumaines. En tête des préoccupations de la population, la sempiternelle pénurie d’eau potable voire de l’eau tout court. En effet, à chaque été, les habitants se retrouvent privés de cette matière vitale. A un certain moment, c’étaient les familles défavorisées et sans moyens qui en souffraient le plus puisque les sources et les point d’eau se trouvent loin de leurs habitations. Aujourd’hui, c’est tout le monde qui est logé à la même enseigne du fait de l’assèchement de la majorité des sources durant la saison estivale.
Ironie du sort, alors que le barrage Kef Eddir, qui se trouve à un jet de pierre du chef-lieu de la commune, alimente plusieurs wilayas dont Alger et Tipasa, les habitants de la commune de Breira ont soif. Cette situation intenable a contraint les habitants à manifester leur colère en organisant un sit-in devant le siège de la maire mardi dernier. Le wali de Chlef ne s’est pas fait prier pour réagir. Dès le lendemain, il s’est déplacé sur les lieux où il s’est entretenu avec les citoyens et a recueilli leurs préoccupations. Les revendications tout à fait légitimes de la population seront-elle satisfaites ? On ne peut douter de la volonté du premier responsable de prendre à bras le corps ce problème d’eau qui n’a que trop duré et d’y remédier dans les délais les plus brefs. Et c’est ce qu’espère la population qui a applaudi au fait que le wali se soit déplacé vers eux pour écouter en personne leurs doléances.
Toutefois, des doutes persistent chez certains qui rappellent à ce titre, qu’en juin 2021, un autre wali s’est déplacé sur les lieux de l’installation de la station du traitement des eaux du barrage et a donné l’accord pour lancer les travaux de la réalisation d’une station devant alimenter Breira. Quatre ans plus tard, les habitants n’ont rien vu venir.
Un autre problème préoccupe la population de Zehraoua et Breira notamment. Il s’agit de la poussière émanant du chantier de revêtement du chemin communal reliant Breira au douar Tibridia. Cette poussière affecte et les cultures arboricoles fruitières et les habitations, ce qui n’est pas sans provoquer des désagréments aux citoyens.
Après avoir défoncé la chaussée d’où s’échappent des nuées de poussières menaçant la santé des riverains, l’entreprise qui qui a pris en charge les travaux de bitumage n’a plus donné signe de vie.
H. B.